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Diabétiques de type 2 : l'exercice physique serait le facteur majeur de prévention

"L'activité physique est bénéfique pour tout le monde : patients avec ou sans obésité, avec ou sans hypertension, avec ou sans hypercholestérolémie, fumeurs ou non fumeurs", précise le Dr Gang Hu, National Public Health Institute d'Helsinki en Finlande, l'un des auteurs de l'étude. D'après le suivi de 3.700 hommes et femmes âgés de 25 à 74 ans, diabétiques de type 2, les personnes rapportant un niveau modéré à élevé d'activité physique sont moins susceptibles de décéder de maladie cardiovasculaire ou d'autres causes que des adultes moins actifs. Il s'agit de personnes qui ont un métier qui leur procure de l'exercice physique, comme marcher, rester debout ou porter ; ceux qui quotidiennement marchent ou font de la bicyclette, et ceux qui font, pendant leur temps de loisir, au moins 3h à 4h de jardinage, course à pied, natation,...

"L'activité physique pourrait être plus importante sur le risque de mortalité que la plupart des facteurs de risque cardio-vasculaire traditionnels", commentent les auteurs. C'est pourquoi "l'activité physique devrait être considérée comme partie intégrante du traitement, que les patients diabétiques de type 2 présentent ou non d'autres facteurs de risque cardio-vasculaires". Les bénéfices de l'exercice physique pourraient s'expliquer en partie par le fait qu'il diminuerait la pression artérielle, augmenterait le taux de "bon" cholestérol et, chez les diabétiques, améliorerait la sensibilité à l'insuline et le contrôle de la glycémie.

De plus, d'après une étude américaine réalisée auprès de femmes diabétiques de type 2 ménopausées, l'exercice régulier réduirait non seulement le tour de taille mais également la quantité de graisse entourant les organes de l'abdomen - la graisse dite "viscérale" connue pour être associée à la résistance à l'insuline. L'exercice régulier serait à ce titre plus efficace qu'un régime. L'équipe du Dr Jill A. Kanaley de la Syracuse University à New York a ainsi montré que la quantité de graisse viscérale ne diminue significativement que chez les femmes participant à un programme régulier de marche à pied et non chez les femmes suivant un régime. Et ce, alors que la perte de poids moyenne est comparable (4,5kg en 3 mois) et que le tour de taille diminue chez toutes ces femmes d'environ 4 cm. Il apparaît en effet que, chez les femmes ayant suivi un régime seul, c'est la quantité de graisse abdominale sous-cutanée et non viscérale qui diminue alors que chez celles soumises au programme d'exercice physique, tous les types de graisses (totale, sous-cutanée, viscérale) diminuent, même lorsque la perte de poids n'est pas significative.

JCEM

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