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Une intelligence artificielle anticipe le temps d'attente à l'hôpital de Valenciennes
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En arrivant aux urgences du centre hospitalier de Valenciennes, on ne peut pas manquer cet écran installé dans la salle d'attente depuis une poignée de semaines seulement. Mais déjà, certains patients aux problèmes de santé récurrents ont pris l'habitude de lever les yeux vers le téléviseur en passant les portes du CH. Sur l'appareil, les accompagnateurs peuvent savoir immédiatement le temps d'attente, grâce aux calculs d'une intelligence artificielle (IA). Une heure, parfois cinq. Ce jour-ci, le temps du parcours de soins est d'1h45. Plutôt que de rentrer chez elle à Oignies, Virginie préfère donc attendre patiemment dans la salle.
« Aujourd'hui, ce n'est pas trop élevé, mais des fois, il faut attendre six heures. Ce n'est pas facile pour les personnes âgées de rester là sans savoir quand elles partiront », déplore-t-elle, avant de se raviser. « C'est bien de savoir le temps que l'on attendra, comme ça, on peut repartir chez nous et revenir ». Derrière elle, Pascal a déjà sorti le journal. Lui aussi est rassuré de voir que sa peine ne durera pas plus de deux heures. C'est donc serein qu'il s'est installé sur les bancs de la salle d'attente.
Les effets de cette nouvelle IA se ressentent dans l'ambiance générale de l'hôpital de Valenciennes. Moins de monde en salle d'attente signifie aussi moins de bruit et moins de précipitation pour passer rapidement. Un service fluidifié et un climat plus serein qui améliore les conditions de travail des agents d'accueil comme Mylène, qui vient au travail avec le sourire. On a moins de pression. Les accompagnants restaient dans la salle d'attente qui était pleine, ce qui n'est pas agréable, surtout si on nous demande des renseignements qu'on ne peut pas donner, parce qu'on n'a pas le dossier médical.
Les soignants bénéficient, eux aussi, de cet outil, qui peut prédire l'activité du centre hospitalier jusqu'à cinq jours à l'avance. Si l'IA détecte une hausse de la patientèle de plus de 20 %, faisant passer la moyenne de 210 patients par jour à 240, la direction peut anticiper et contacter du personnel médical en renfort. Antoine Maisonneuve, chef de service urgences-SMUR, souligne que ce renfort se fait « sur la base du volontariat » et « que l'hôpital ne fait appel qu'à un seul médecin supplémentaire à chaque fois ».
C'est un ressenti positif pour l'instant, les collègues sont rassurés de savoir qu'un renfort peut être débloqué. Et la personne mobilisée sait qu'elle sera appelée 48 heures avant maximum. Une recette qui satisfait toutes les parties et qui pousse l'hôpital de Valenciennes à aller plus loin : dans quelques mois, le CH inaugurera un dispositif digital complètement personnalisé. Chaque malade qui se présentera aux urgences pourra consulter son parcours de soins et la durée de sa prise en charge. Un gain de temps qui, pour beaucoup, s'apparente à la solution miracle qui pourra résoudre l'encombrement des services d'urgence français.
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- Publié dans : Médecine
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