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Cyber-cafard

Décidément, l'informatique envahit tout, jusqu'aux cafards... Depuis deux ans, Raphaël Holzer, universitaire suisse, planche sur le sujet. La passion du cyber-cafard l'a saisi au Japon. Parti là-bas pour épauler une équipe de scientifiques nippons, il a commencé à travailler sur un dispositif électronique miniature destiné à équiper l'insecte. Le but de l'opération étant de parvenir à télécommander la blatte. Les chercheurs ont commencé par lui couper les antennes et les ailes qu'ils ont remplacées par des électrodes reliées à un "sac à dos" bourré de microprocesseurs. Equipés d'une télécommande, les chercheurs pouvaient alors envoyer des impulsions électriques, capables de stimuler le système nerveux du cafard, et de le diriger approximativement. Doté d'une mini caméra vidéo, ce genre d'insecte bionique était, selon les chercheurs, destiné à servir des intérêts plus ou moins nobles, comme la recherche de disparus dans les décombres d'un tremblement de terre, ou bien l'espionnage industriel...Deux ans plus tard, Raphaël Holzer poursuit son aventure avec les cyber-cancrelats. Il les utilise aujourd'hui à des fins médicales. Le jeune chercheur, assistant au département de micro-système de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, vient de se voir attribuer le prix Leenaards pour ce nouveau projet : implanter une dizaine d'électrodes dans le corps de l'insecte afin de capter ses influx nerveux. Relié à une sorte de "sac à dos" contenant des microprocesseurs, cet appareillage devrait permettre d'analyser le système nerveux du cafard, voire de le prendre de vitesse et d'envoyer des ordres contradictoires à l'animal pour observer comment il les analyse. Les informations issues de cette recherche devraient se révéler utiles pour la compréhension de maladies du système nerveux humain, telles que l'épilepsie ou la maladie de Parkinson.

Transfert : http://www.transfert.net/mail/mfmel270.htm

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