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Une puce hybride composée de 64 neurones vivants
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La start-up Koniku, fondée par Oshirenoya Agabi, a présenté un prototype de puce hybride qui intègre 64 neurones vivants, à l'occasion du Hello Tomorrow Challenge, une compétition dédiée aux start-up qui s'est déroulée à Paris. Capable de réaliser de nombreux calculs en parallèle avec une consommation énergétique inférieure à celle d’une ampoule de 25 watts, le cerveau humain se présente comme un super ordinateur. Oshirenoya Agabi, fondateur de la start-up californienne Koniku, ne s’est pas contenté de s’inspirer du fonctionnement de notre organe.
Avec son équipe, l’entrepreneur a directement intégré 64 neurones vivants dans une puce. Ces neurones ont été obtenus à partir de la culture de cellules souches en laboratoire. Tout l’enjeu a consisté à créer un environnement bien spécifique pour rendre ces neurones fonctionnels et pouvoir les contrôler. « Nous voyons les neurones comme un matériel à part entière. C’est un mécanisme qui a besoin d’un environnement programmé particulier pour fonctionner », explique Oshirenoya Agabi. La start-up a donc mis au point des enveloppes pour encapsuler individuellement les neurones et apporter à chacun la bonne température, le bon niveau de pH et suffisamment de nutriments.
Les capsules sont combinées à des électrodes recouvertes d’ADN et de protéines enrichies pour inciter les neurones à créer des liens artificiels entre elles. Grâce à ces électrodes propriétaires, il est possible de lire et d’écrire des informations à l’intérieur des neurones.
Le premier prototype de la start-up fait la taille d’un iPad. L’infrastructure du dispositif est faite à partir d’un mélange spécifique de matériaux biocompatibles. A terme, l’objectif de Koniku n’est pas d’augmenter le nombre de neurones intégrés à sa puce, mais de rallonger leur durée de vie (qui s’élève à quelques mois pour le moment) et de réduire le dispositif à la taille d’une pièce de monnaie. La jeune pousse ambitionne de proposer un produit commercialisable d’ici un an.
Coté applications, Koniku souhaite explorer les capacités sensorielles des neurones pour permettre à des machines, comme des drones, de détecter différents éléments, comme des fuites de méthane dans les raffineries de pétrole par exemple. « Les possibilités sont infinies » assure l’entrepreneur.
Outre des applications de surveillance et de défense, d’autres cas d’usage sont à l’étude. Une entreprise s’est notamment montrée intéressée pour utiliser la puce afin de modéliser l’effet de certains médicaments sur le cerveau humain. La start-up est également en discussions avancées avec plusieurs acteurs du véhicule autonome.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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