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Les cancers professionnels largement sous évalués

A pulvériser trop souvent ses plantes vertes, la ménagère s'expose à un cancer du cerveau. C'est, en raccourci, la conclusion d'une nouvelle étude sur les facteurs qui augmentent le risque de développer cette maladie, rare mais en progression constante. Celle-ci provoque en effet deux fois plus de décès qu'il y a vingt ans, avec 3 168 morts recensées en 2000. Au départ, le Dr Isabelle Baldi, chercheuse à l'université de Bordeaux, s'intéresse au rôle des pesticides agricoles. Elle compare l'activité professionnelle et les habitudes de vie de 221 personnes atteintes d'une tumeur cérébrale et de 442 sujets indemnes.

Les statistiques révèlent que les agriculteurs particulièrement impliqués dans le traitement des cultures ont un risque 2,6 fois plus élevé d'être atteints de la maladie. Ainsi que les personnes qui pulvérisent leurs plantes d'intérieur.

Le phénomène provoque 15 000 décès par an, soit trois fois plus que les accidents de la route. Pour mettre fin à l'hécatombe, les scientifiques cherchent à repérer de façon exhaustive, dans les différents métiers, les concentrations anormales de malades. Le premier cancer professionnel à avoir ainsi été identifié fut, en 1775, à Londres, celui de la peau des testicules - le scrotum - qui se déclarait chez les petits ramoneurs. Deux siècles plus tard, les progrès de la recherche ont permis de mettre en cause le benzopyrène, un goudron contenu dans la suie des cheminées.

Express

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