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Cancer du sein génétique : L'ablation préventive annule le risque

Les femmes qui présentent une mutation génétique spécifique du cancer du sein et des cancers du sein familiaux ont un risque considérablement accru de développer la maladie. Chez elles, une ablation chirurgicale préventive des deux seins annule pratiquement ce risque, qui est alors proche de zéro, selon une étude de la clinique Mayo publiée mercredi dans le journal du National Cancer Institute. Ce travail s'intéresse à un échantillon de femmes porteuses d'une anomalie génétique sur l'un des gènes BRCA1 ou BRCA2, et dont plusieurs membres de la famille ont été victimes de cancer du sein. Selon les chercheurs, ces patientes présentent un risque de 55 à 85 pour cent de développer un cancer du sein, contre 10 pour cent en moyenne dans la population générale. Pour ces femmes, l'ablation des deux seins est une intervention justifiée, a soutient le Dr Lynn Hartmann, de la clinique Mayo, premier auteur de l'étude. L'expérience de l'équipe du Dr Hartmann a pris en compte les résultats de 214 femmes à fort risque, qui avaient opté pour l'ablation chirurgicale des deux seins; 26 d'entre elles présentaient les deux facteurs de risque (génétique et familial). Selon les résultats, 13 ans environ après l'intervention, aucune de ces 26 femmes n'a développé de cancer du sein, ce qui équivaut à une réduction du risque de 89,5 pour cent à 100 pour cent. Lynn Hartmann précise que l'étude a été conduite parce que même l'ablation du sein la mieux réalisée n'enlève pas toutes les cellules cancéreuses.

Cyberpresse :

[http://www.cyberpresse.ca/reseau/sciences/0111/sci_101110033375.html">Le système lymphatique relié au sein ne se trouve pas dans une zone bien définie], relève-t-elle dans le journal du NCI. Selon la chercheuse, la majorité des femmes qui ont opté pour une double ablation des seins ont bénéficié d'une reconstruction mammaire. Pour Debbie Saslow, chef de l'unité de soins pour les cancers gynécologiques et du sein à l'American Cancer Society (ACS), l'étude représente une grande avancée pour les femmes à risque très élévé. A ses yeux, les associations n'iront pas jusqu'à recommander cette intervention mutilante, mais c'est une option. «Cette étude va aider les femmes à choisir», a-t-elle noté. Le Dr Deborah Armstrong, spécialiste du cancer du sein à l'université Johns Hopkins à Baltimore, a pour sa part jugé que cette indication ne pouvait s'appliquer qu'à un nombre très limité de femmes. Selon elle, seuls 5 à 10 pour cent des cancers du sein surviennent chez des femmes présentant des risques importants, et la moitié seulement possèdent une des mutations génétiques. Une grande partie d'entre elles choisissent de prendre du Tamoxifene en préventif, un médicament qui réduit chez elles le risque de cancer du sein de 50 pour cent.

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