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Cancer : une nouvelle immunothérapie efficace pour 1 patient sur 4

Une collaboration internationale de chercheurs de tout premier plan, constate qu’un patient sur 4 lourdement prétraités pour plusieurs types de cancers, répond de manière significative et durable au traitement par BMS-936558, un anticorps qui bloque spécifiquement PD-1 (pour programmed cell death 1), un récepteur clé capable de bloquer la réponse immunitaire. Les conclusions de cet essai, cofinancé par le laboratoire Bristol-Myers Squibb, viennent d’être publiées dans le New England Journal of Medicine.

L’essai clinique, conçu pour évaluer l'efficacité anti-tumorale et la sécurité du traitement, a été mené auprès de 296 patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules, de mélanome ou de cancer du rein, entre autres. Le Professeur J. Scott Antonia, président du Programme d'oncologie thoracique et co-président du Programme d'immunologie au Moffitt Cancer Center, explique que les tumeurs peuvent développer des mécanismes de résistance multiples pour échapper à la réponse du système immunitaire. Les tumeurs peuvent résister en exploitant une variété de voies biochimiques qui mènent à des points de contrôle auxquels les réponses immunitaires qui pourraient aider à détruire les cellules tumorales sont bloquées. PD-1 est l’un de ces « check point ».

Inhiber ces check points : Des approches immunothérapeutiques pour traiter le cancer sont en cours, et en particulier sur des inhibiteurs de ces check point. Il s’agit donc de trouver des biomarqueurs de ces mécanismes de blocage, afin d’identifier les patients dont les tumeurs résistent par ces mécanismes au traitement. Un exemple de traitement de ce type, donné par les auteurs est l'ipilimumab, un inhibiteur d’un point de contrôle d’une voie immunitaire, efficace pour de nombreux patients atteints de mélanome avancé.

36 % des patients répondent au traitement : Les participants ont reçu un traitement par anticorps anti-PD-1 à une dose de 0,1 à 10,0 mg par kg de poids corporel toutes les 2 semaines. La réponse a été évaluée après chaque cycle de traitement de 8 semaines. Les patients ont reçu jusqu'à 12 cycles jusqu'à progression de la maladie ou réponse complète. Les résultats suggèrent que les tumeurs exprimant un ligand PD-L1 seraient candidates au traitement par anticorps anti-PD1 ou BMS-936558. En effet, pour les patients atteints de ce type de tumeurs, la réponse au traitement atteint 36 %. Le taux de réponse cumulé (toutes doses) atteint ainsi 18 % chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules, 28 % chez les patients atteints de mélanome et 27 % chez les patients atteints de cancer du rein. De plus, l'anticorps anti-PD-1 s’avère sûr, efficace et la réponse au traitement est durable (60 % des réponses à plus d’1 an).

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