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Cancer : les hommes sont plus exposés que les femmes, en raison de différences biologiques

Selon une théorie bien établie, les hommes auraient plus de cancers à cause d’un mode de vie généralement plus dangereux (plus de tabagisme, plus d’emplois à risque…). Mais une récente étude réalisée par le Centre de recherche sur le Cancer de Rockville, dans le Maryland, est venue remettre en cause ce dogme. Les femmes adoptent de plus en plus le même mode de vie, sans pour autant augmenter ce ratio de cancers entre les sexes.

Pour affiner leur théorie, les scientifiques ont analysé cette fois-ci le risque d'apparition de vingt et une tumeurs malignes dans des parties du corps communes aux deux sexes, à travers 300 000 dossiers médicaux. Et ont passé en revues plusieurs facteurs pour chacun d’eux : les comportements à risque (tabagisme et consommation d'alcool), les caractéristiques anthropométriques (indice de masse corporelle et taille), les facteurs liés au mode de vie (activité physique, alimentation, prise de médicaments), ainsi que les antécédents médicaux et familiaux.

Dans la grande majorité des cas, la maladie frappe effectivement davantage les hommes. Seuls les cancers de la thyroïde et la vésicule biliaire sont plus présents chez les sujets féminins. Mais au-delà de ce fait connu, l’étude a permis de remettre en cause une idée reçue sur le mode de vie : selon les données analysées, les facteurs non biologiques expliqueraient 11 % à 50 % seulement de l'augmentation du risque de développer la maladie chez les hommes.

Une découverte appuyée par Sarah Jackson, principale auteure de l’étude, «Le facteur environnemental ne peut être la raison principale des différences d'incidence de cancer entre les deux sexes. Il existe des différences biologiques inhérentes aux hommes et aux femmes qui influencent fortement le risque de développement du cancer ». Si quelques faits émergent peu à peu, comme le fait que la testostérone par exemple, est davantage impliquée dans les cancers de la peau et du foie, les facteurs biologiques ne sont cependant pas encore bien déterminés et demandent de nouvelles investigations. D’autant plus que les facteurs en jeu peuvent être différents selon le type de cancer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS

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