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Les caméras miniaturisées de demain

Les microcaméras intégrées aujourd'hui aux téléphones portables par exemple ont fait d'énormes progrès en termes de taille, de consommation et de coût mais leurs capacités de traitement demeurent encore limitées. En fonction de la résolution, elles disposent d'une optique à focale fixe ou d'un ensemble autofocus, d'un nombre de pixels réduit et ne sont pas accompagnées de dispositifs de traitement. La nouvelle génération de caméras miniatures est en gestation dans le projet Minimage du pôle de compétitivité Minalogic et réserve des surprises !

Ce projet regroupe des chercheurs de l'équipe Prima de l'INRIA, de l'université de Saint-Etienne et du CEA List et Leti, ainsi que les industriels STMicroelectronics, Saint-Gobain, Varioptic et DxO. Il vise à mettre au point à l'horizon 2010 des microcaméras avec autofocus, des images pouvant aller jusqu'à 12 millions de pixels et des logiciels permettant de reconstruire l'image, de l'analyser et de l'interpréter pour offrir des services. Le tout sur un processeur multicoeur sur puce avec un coût de fabrication de quelques euros !

Les chercheurs de l'INRIA interviennent sur la partie concernant les logiciels. Cette nouvelle génération de caméras s'appuie en effet sur des innovations qui ont révolutionné les logiciels embarqués dans les cinq dernières années et pour lesquels les équipes de l'institut, dont Prima, sont en première ligne. « Nous avons développé un algorithme de calcul, dit « pyramide », qui permet de réduire de façon très importante la complexité des calculs sans pour autant faire d'approximation. Il est ainsi possible de réaliser des descriptions d'images ou de séquences d'images robustes, rapides et invariantes », explique James Crowley, responsable de l'équipe Prima.

Cet algorithme permettra d'intégrer des applications très sophistiquées dans des objets embarqués. Par exemple, la caméra du téléphone portable permettra de détecter et d'extraire des visages dans un champ très grand et d'en fournir une image normalisée pour un téléphone visuel main libre. L'utilisateur pourra également scanner une image ou un texte en promenant son téléphone au dessus et le logiciel reconstituera cette image ou ce texte en assemblant les séries d'images recueillies (image stitching) ! « Les tests que nous avons effectués sur la détection de visage a montré que cette solution est plus rapide que celle des concurrents tout en utilisant beaucoup moins de mémoire », précise James Crowley. Un atout que les partenaires industriels ne manqueront pas d'exploiter.

INRIA

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