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Bien manger pour mieux vivre

Que l'aliment soit ta propre médecine. Tous les livres de diététique parus ce printemps ont choisi comme épigraphe cet aphorisme d'Hippocrate. La coïncidence n'est pas fortuite. Elle traduit un changement profond dans l'approche des problèmes alimentaires. Naguère on faisait un régime avant tout pour maigrir. L'objectif est maintenant plus large. De plus en plus de gens ont conscience que nourriture et santé sont étroitement liées. Sensibles à cette évolution, les pouvoirs publics ont commandé un rapport sur la politique nutritionnelle de la France. Son auteur, Serge Hercberg, directeur de recherche à l'INSERM et responsable de la plus grande enquête épidémiologique consacrée au sujet, le remettra bientôt. De son côté, Jean Glavany, ministre de l'Agriculture, a relancé l'activité du Conseil national de l'alimentation, chargé notamment de ces problèmes. A l'origine de cette prise de conscience: l'accumulation d'études scientifiques démontrant l'influence de l'alimentation sur la santé. La dernière en date vient d'être publiée par le JAMA (Journal of the American Medical Association) et concerne plus de 40 000 femmes suivies durant cinq ans. La conclusion est nette: celles qui ont suivi un régime diététique adapté - à base de céréales, de fruits et légumes et à faible teneur en graisses - ont un risque de mortalité «de 30% inférieur aux autres», selon les auteurs. Globalement, les connaissances s'affinent. Quitte parfois à remettre en question des certitudes bien ancrées. Ainsi, des chercheurs ont montré récemment, dans le New England Journal of Medicine, que les fibres (contenues dans les céréales) ne protégeaient pas du cancer du côlon. «La nutrition n'est plus cette science fluctuante et incertaine fondée sur des a priori, souligne le Pr Jean-Louis Schlienger, de la faculté de médecine de Strasbourg (université Louis-Pasteur). Elle est devenue une réalité opérationnelle fondée sur des preuves.» Ses domaines d'action sont innombrables: le surpoids, bien sûr, mais aussi les affections cardio-vasculaires, la cataracte, l'ostéoporose... Le Dr Paule Nathan l'affirme dans son ouvrage Se soigner par l'alimentation (Odile Jacob, parution le 26 mai): la nutrition serait une véritable thérapie. N'est-ce pas aller trop loin? Comme le rappelle Serge Hercberg, «des apports alimentaires inadaptés ne sont pas les causes directes des maladies. Ils interviennent avec d'autres facteurs, génétiques ou environnementaux». Paradoxe: si les connaissances progressent, les comportements alimentaires régressent. Les Français mangent de plus en plus mal. Notamment les jeunes. Ils consomment trop de sodas sucrés, «des calories vides de nutriments», selon les spécialistes, grignotent à toute heure des produits riches en mauvaises graisses.

L'Express :

http://www.lexpress.fr/Express/Info/Sciences/Dossier/alimentation/dossier.asp?nom=bienmanger

article résumé par @RTFlash

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