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Asthme : le vaccin est-il dans la ferme ?

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Ghent en Belgique, vient de montrer que les enfants qui grandissent dans les fermes sont protégés de l'asthme et des allergies respiratoires par la poussière qui s'y trouve. Le fait que les enfants qui grandissent au milieu des bottes de foins et des animaux, notamment les vaches, sont moins sensibles aux allergies que les autres n'est pourtant pas nouveau.

Mais les scientifiques ne s'expliquaient pas le phénomène. Lorsqu'un allergène volatile (pollen, moisissure…) établit un premier contact avec le corps, il interagit avec les cellules épithéliales composant la muqueuse qui tapisse les voies respiratoires. Ce contact peut entraîner une réaction immunitaire excessive et la muqueuse s'enflamme : c'est la rhinite allergique.

Pour comprendre pourquoi les enfants d'agriculteurs ne réagissaient pas aux allergènes, les chercheurs belges se sont donc focalisés sur la source même de ces particules à l'intérieur des fermes : la poussière. Ils ont montré qu'après 15 jours d'exposition à de faibles doses de poussière, les souris étaient totalement protégées contre l'allergie aux acariens.

Suite à ces premiers résultats, l'équipe a donc étudié de plus près la muqueuse des voies respiratoires. Les chercheurs se sont aperçus que la poussière agricole rendait les cellules épithéliales beaucoup moins réactives aux allergènes, en diminuant la sécrétion des molécules immunitaires mises en jeu dans les réactions allergiques.

Ces travaux ont également montré que les cellules fabriquaient une petite protéine, baptisée protéine A20, en cas d'exposition à la poussière. Or, "lorsque l'on inactive la protéine dans la muqueuse des poumons, la poussière agricole ne permet plus de réduire les réactions allergiques ou asthmatiques", souligne Hamida Hammad, professeur à l'Université de Ghent.

Ces recherches ont enfin permis d'identifier l'homologue humain du gène fabriquant la protéine A20. En examinant un groupe de 2.000 personnes qui avaient grandi à la ferme, les chercheurs ont constaté que les sujets qui étaient atteints présentaient "une variation génétique du gène A20 qui entraîne une défaillance de la protéine A20".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

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