RTFlash

Anticoagulants : un révolution en cours

Deux études majeures sur la prise en charge des thromboses veineuses - en phase aiguë pour prévenir un accident (infarctus myocardique ou cérébral, embolie pulmonaire...) ou en phase chronique pour éviter les rechutes à distance - ont été présentées au 51e congrès de l'American Society of Hematology , qui vient de s'achever à la Nouvelle-Orléans.

Aujourd'hui, la warfarine - anti-vitamine K (AVK) - est le traitement anticoagulant de référence au long cours. En France, 600.000 à 800.000 malades en reçoivent en permanence. Les AVK sont des médicaments efficaces, mais contraignants et difficiles à manier. À eux seuls ils sont responsables de 12,3 % des hospitalisations pour accidents thérapeutiques dans notre pays. Ils sont l'objet d'interactions médicamenteuses ou alimentaires. Leur utilisation suppose une observance très stricte et un suivi biologique minutieux.

Deux nouvelles classes d'anticoagulants risquent de provoquer des changements de pratiques. Le dabigatran est le premier inhibiteur de la thrombine, qui joue un rôle central dans la formation des caillots sanguins. Au Congrès européen de cardiologie de Barcelone il y a quelques mois, une étude sur 18.000 patients dans 44 pays avait démontré son potentiel contre le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique, l'infarctus cérébral. À la Nouvelle-Orléans, son efficacité contre la thrombose veineuse aiguë a été comparée à celle d'un traitement par AVK. 2.400 malades dans six pays ont été suivis pendant six mois, avec des résultats positifs.

Autre nouveauté, le rivaroxaban s'oppose à un autre facteur de la coagulation parmi les 13 actuellement connus, le facteur Xa. Il est utilisé pour prévenir la thrombose dans les suites opératoires de chirurgie orthopédique . Or un travail coordonné par le Pr Harry R. Buller (Hôpital académique d'Amsterdam) a montré son intérêt dans la prévention à long terme des récidives de thrombo-phlébites, qui affectent quasiment 5 % des patients chaque année.Le spécialiste a rendu compte du travail mené avec ses correspondants (dans 28 pays), en suivant près de 1.200 patients pendant six mois. Résultat : une baisse de 82 % du risque de récidive, sans effets secondaires significatifs, par rapport au placebo.

LP

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top