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Alzheimer : un nouveau vaccin modifié à l'essai
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En 2000, la firme pharmaceutique irlandaise Elan Corporation développe AN-1792, un vaccin contre la maladie d'Alzheimer, et l'expérimente sur 360 patients. Mais les essais doivent être abandonnés en mars 2002 après que 15 personnes présentent une inflammation au niveau du cerveau. On en ignore encore la raison. JoAnne McLaurin de l'Université de Toronto, au Canada, a mené des expériences sur des souris et a découvert qu'en modifiant AN-1792, ce dernier se montre tout aussi efficace quoique sans danger. La scientifique estime que cela augmente les chances d'éviter les complications inflammatoires chez l'homme. C'est ce qu'elle annonce dans une étude publiée le 13 octobre dans la revue Nature Medicine. Dans le cerveau des individus atteints d'Alzheimer, des protéines béta-amyloïde s'accumulent anormalement et forment des plaques qui sont à l'origine de la maladie. La protéine béta amyloïde résulte d'un clivage inhabituel d'une autre protéine. Le vaccin AN-1792 est conçu pour éviter la formation de ces dépôts. Il agit en favorisant la production d'anticorps qui attaquent spécifiquement les protéines bêta-amyloïdes et s'opposent à la dégénérescence cérébrale. Lors des essais de 2000, AN-1792 avait permis d'améliorer considérablement la santé des animaux avec une réduction des plaques. Les animaux étaient sains au moment de l'administration du traitement. Ce qui n'était pas le cas des malades. Selon Roger Nitsch de l'Université de Zurich, en Suisse, une réaction immunitaire plus importante pourrait être à l'origine des inflammations cérébrales observées chez les patients. Le chercheur suisse pratique de nouveaux tests sur 26 sujets qui s'annoncent prometteurs. Il se déclare optimiste de mettre au point un nouveau vaccin en y ajoutant une protection anti-inflammatoire. La maladie d'Alzheimer, qui concerne 18 millions de personnes dans le monde, n'est pas une simple altération des facultés mentales dues à l'usure de l'organisme. C'est une démence sénile qui se caractérise par un déclin progressif des fonctions cognitives telles que la mémoire, la compréhension, le calcul, le langage, la capacité d'apprendre et le jugement. C'est la dégénérescence des neurones intervenant dans la mémoire et les fonctions intellectuelles qui en est responsable.
Nature Medicine :
http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/nm/journal/vaop/ncurrent/abs/nm790.html
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- Publié dans : Médecine
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