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Quand le Sahara nourrit l’Amazonie !

Il y a 10.000 ans, tout le centre du Sahara était recouvert par un lac poissonneux immense. Mais les changements climatiques régionaux et globaux ont progressivement réduit cette étendue d’eau douce aux limites actuelles du lac Tchad, soit moins de 1500 km2. À la place de cette immense étendue d'eau s’étend la dépression du bodélé, une zone désertique traversée par des vents violents et générant plus de la moitié des poussières du Sahara.

Une étude réalisée par les universités de Londres et Leeds a montré que ces poussières s’avèrent être un excellent fertilisant pour le massif amazonien. Ce que le vent transporte, ce sont des éléments arrachés aux squelettes des poissons qui ont habité pendant des millénaires les eaux du méga lac. Ces résidus sont constitués notamment d’apatite, des composés phosphorés. Ces aérosols traversent l’Océan Atlantique et viennent se déposer sur le massif amazonien.

Or, ce phosphore d’origine biologique, facilement assimilable par les plantes, jouerait un rôle important dans leur croissance. En outre, les racines ne peuvent dégrader qu’une infime partie des éléments présents dans le sol car le phosphore minéral n’est pas mobile.

Selon ces travaux, il reste néanmoins très difficile d'estimer la quantité globale de phosphore présent dans la dépression de Bodélé et Karen Hudson-Edwards, qui a dirigé cette étude, souligne que : "pour le moment, nous ne savons pas combien de temps la dépression Bodélé va continuer à fournir du phosphore à l’Amazonie".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

University of Leeds

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  • J.T.

    29/10/2014

    Pourquoi ne pas planter des rangées d'arbres perpendiculaires à la plus grande pente tout autour de cette dépression géologique, et vous verrez que par convection humide le lac reviendra..., les locaux moins à vendre des armes, plus à acheter des pelles, et moins à immigrer !*!

    N'oublions plus le facteur multiplicateur de 35 fois d'absorption de chaleur entre air humide (à 99%) et air sec !

    Roches, sables et terres à nu non retenues, c'est la cata ! Impossible d'y survivre comme constaté au Maroc !

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