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Perte de volume de l’hippocampe, un trait phénotypique de la schizophrénie
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L’hippocampe est l’une des « rares structures cérébrales capables d’engendrer des nouveaux neurones » tout au long de l’existence. Tout dysfonctionnement affectant cette partie du cerveau risque donc d’avoir d’importantes répercussions neuro-psychiatriques. Confirmés par des analyses post-mortem montrant une réduction significative de la taille des neurones de l’hippocampe, des travaux antérieurs ont montré ainsi que la schizophrénie s’accompagne d’une réduction du volume de l’hippocampe. Mais on méconnaît encore l’évolution de ce phénomène et son importance relative comme trait caractéristique de cette psychose.
Portant sur une cohorte de 89 patients avec une schizophrénie débutée dans l’enfance, sur 78 frères ou sœurs (non cliniquement affectés) des intéressés et sur 79 sujets-contrôles, âgés de 10 à 29 ans, une étude effectuée aux États-Unis évalue les volumes hippocampiques (volume droit, gauche et total) en imagerie par résonance magnétique. Comparativement aussi bien aux sujets-contrôles qu’aux membres non atteints de leurs fratries, les schizophrènes présentent une « perte de volume permanente » (fixed volume loss) de l’hippocampe pour les trois paramètres mesurés, perte « reliée apparemment » à leur maladie.
Si elle ne traduit pas une « forte corrélation génétique », cette baisse des différents volumes de l’hippocampe constitue néanmoins, selon les auteurs, un « trait important » caractérisant le phénotype de la schizophrénie à début précoce. D’autres recherches devront affiner ces résultats, pour préciser notamment quelles sous-structures hippocampiques se trouvent surtout concernées par cette atrophie relative de l’hippocampe. Mais cette étude ne révèle pas non plus si le phénomène en question correspond vraiment à un facteur étiologique de la schizophrénie ou s’il s’agit plutôt, à l’inverse, d’une de ses conséquences au niveau neuro-anatomique.
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