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L'électronique moléculaire détrônera-t-elle le silicium ?

Des chercheurs des universités de Yale et de Rice, aux Etats-Unis, viennent de réaliser une jonction d'une couche d'un millier de molécules organiques entre deux électrodes métalliques. Selon eux, une réaction de réduction (gain d'électron) serait à l'origine du transport de charge observé. Jusqu'à une certaine tension appliquée, les molécules subiraient une réduction formant un anion conducteur (état passant). Au-delà, une seconde réduction créerait un dianion isolant (état bloqué). Ce travail est peut-être le premier pas vers une " diode chimique " si la réversibilité du phénomène est démontrée. La même semaine, une autre équipe, celle de Cees Dekker, de l'université de technologie de Delft (Pays-Bas), en collaboration avec des chercheurs de Lucent Technologies (Etats-Unis), montrait qu'il est possible de créer une diode cette fois avec un seul nanotube de carbone. L'électronique moléculaire, quel que soit le matériau utilisé, se pose comme successeur potentiel de la physique du silicium. Elle sera peut-être un jour au coeur d'une nouvelle génération d'appareils électroniques, consommant moins d'énergie et beaucoup plus rapides. Car l'échelle des dispositifs pourrait être de l'ordre du nanomètre, bien loin devant les promesses industrielles des puces en silicium (10 nm de finesse de gravure avec les nouvelles techniques de lithographie, d'ici dix à quinze ans, voir La Recherche, n¡ 325, p. 20). Cependant, beaucoup reste à faire avant de pouvoir intégrer ces composants moléculaires dans des puces électroniques.

http://www.larecherche.fr/VIEW/327/03270075.html

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