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Autisme : un risque réduit si les mères ont pris sufisamment d'acide folique ou de vitamine B9

Selon une étude américaine réalisée par l'Université de Californie à Davis, les enfants dont les mères ont pris des doses élevées d'acide folique ou vitamine B9 au moment de la conception, soit 800 microgrammes par jour, ont moins de risques d'être atteints d'autisme lié à l'exposition aux pesticides.

Ces nouveaux travaux s'adressent tout particulièrement aux femmes qui vivent dans des zones rurales où les pesticides sont utilisés à des niveaux élevés et qui souhaitent concevoir un enfant. La prise d'au moins 800 microgrammes d'acide folique ou vitamine B9 par les futures mères au moment de la conception atténue l'effet néfaste des pesticides lié au développement de l'autisme chez leurs enfants à naître.

Parmi les 516 enfants suivis, âgés de 2 ans à 5 ans, 220 ont été atteints de TSA (trouble du spectre autistique). L'étude montre que les femmes ayant eu des consommations basses d'acide folique et qui ont été exposées aux pesticides agricoles trois mois avant la conception à trois mois après exposaient leur enfant à plus de risques.  « La consommation d'acide folique en-dessous de la moyenne, associée à l'exposition aux pesticides, a été liée à un risque d'autisme plus élevé, comparé à une consommation basse ou une exposition aux pesticides de manière isolée, » constate le Docteur Schmidt, auteur de l'étude.

Globalement, les enfants qui avaient le risque le plus élevé étaient ceux dont les mères ont été exposées régulièrement aux pesticides. De manière générale, l'acide folique ou vitamine B9 fait partie des recommandations de base destinées aux femmes enceintes, à hauteur de 400 microgrammes par jour.

Ses apports jouent un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, ce qui la rend particulièrement importante durant les périodes de développement embryonnaire et foetal.

On sait par exemple qu'avant la conception (un mois avant) et durant le premier trimestre de la grossesse, cet apport protège l'enfant de certaines malformations (spina bifida, bec-de-lièvre, malformations cardiaques) et diminue le risque d'avortement spontané.

Dans l'alimentation, les folates sont surtout présents dans les feuilles des végétaux. On en trouve dans la levure de bière, les légumes verts (épinards, chou, salades), les graines comme le maïs et le pois chiche, le foie, les lentilles, les algues... Cependant, cette alimentation n'étant pas suivie par toute la population, "une supplémentation médicamenteuse systématique est préférable pour plus de sécurité", indique l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) en France.

Près de trois quarts des femmes en âge de procréer ont des apports alimentaires en folates inférieurs aux apports nutritionnels conseillés. En 2010, seuls 34,2 % des femmes ont reçu une supplémentation en période anténatale, selon l'Inpes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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