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Le virus Zika : nouvelle arme contre certains cancers du cerveau
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Le virus Zika, transmis par les moustiques, est surtout connu pour causer des lésions cérébrales chez les bébés nés de mères infectées. Mais de nouvelles études viennent de montrer que le virus Zika a aussi le potentiel de cibler et de détruire le cancer du cerveau. Les scientifiques à l’origine de ces études pensent qu’il est possible de modifier le virus pour qu’il n’infecte que les cellules cancéreuses du cerveau, sans toucher aux cellules saines.
Le glioblastome, la tumeur cérébrale primitive la plus fréquente et la plus agressive, a la particularité de transformer les cellules cérébrales normales en cellules souches. Ce qui fait qu’il résiste souvent au traitement anticancéreux standard. En effet, alors que les neurones typiques cessent de se diviser après plusieurs réplications, les cellules souches, elles, peuvent se reproduire indéfiniment et développer une toute nouvelle tumeur à partir d’une poignée de cellules. Les personnes atteintes de glioblastome survivent généralement moins de 20 mois après le déclenchement de la maladie.
Mais selon de récentes études, là où les traitements standard échouent, le virus Zika pourrait offrir une nouvelle possibilité d’éliminer le glioblastome. L’équipe a en effet découvert que le virus Zika préfère infecter les cellules souches du glioblastome plutôt que les cellules cérébrales normales.
Pour découvrir comment le virus Zika brise les membranes des cellules cancéreuses, les chercheurs ont scanné la surface du virus à la recherche d’intégrines – des récepteurs que les virus utilisent souvent pour se fixer aux cellules de leurs victimes et se glisser à l’intérieur. Ils ont découvert qu’une intégrine particulière, appelée αvβ5, sert de clé à Zika pour s’introduire dans les cellules du cerveau.
Pour confirmer cette idée, les scientifiques ont injecté du Zika dans des organoïdes du cerveau humain. Les organoïdes sont de minuscules modèles du cerveau humain cultivés en laboratoire. Les scientifiques ont constaté que les virus injectés dans ces mini-cerveaux infectaient effectivement les cellules cancéreuses plus souvent que les cellules saines.
Mais sans récepteur αvβ5 intact, le virus était incapable d’infecter les cellules.
Ayant découvert cette faille des glioblastomes agressifs, l’équipe de chercheurs vise désormais à modifier génétiquement le virus Zika pour cibler uniquement le cancer en épargnant les cellules saines.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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