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Vers un vaccin contre la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer se manifeste par l’accumulation anormale de deux protéines dans le cerveau : le bêta-amyloïde et la tau. La première forme des plaques entre dans les neurones, tandis que la seconde forme des agrégats à l’intérieur des cellules nerveuses. Ces protéines toxiques sont la cible de nouveaux médicaments appelés anticorps monoclonaux. Ces molécules sont capables de les éliminer du cerveau, mais elles présentent des limites importantes. Elles peuvent provoquer des effets indésirables graves, comme un œdème ou des saignements cérébraux. Elles ne sont pas efficaces pour tous les patients et doivent être administrées fréquemment par perfusion.

La vaccination est une approche différente. Les vaccins contre Alzheimer visent à stimuler le système immunitaire pour qu’il élimine les protéines toxiques du cerveau. Ils pourraient être utilisés plus tôt dans le cours de la maladie, voire avant l’apparition des symptômes, pour préserver les neurones. Ils auraient aussi moins d’effets secondaires et seraient plus faciles à utiliser que les anticorps monoclonaux. Vaxxinity est une entreprise basée en Floride qui développe et teste plusieurs candidats vaccins contre Alzheimer et d’autres maladies neurologiques. Elle fait partie des leaders dans ce domaine de recherche.

Vaxxinity travaille sur des vaccins capables de neutraliser les deux protéines impliquées dans Alzheimer : le bêta-amyloïde et la tau. Grâce à des techniques de diagnostic plus précises, ces vaccins pourraient être utilisés à des stades plus précoces de la maladie, pour la traiter avant qu’elle ne devienne trop sévère, ou même pour empêcher les dommages neuronaux. Les vaccins contre Alzheimer ne sont pas une idée récente, mais les progrès technologiques ont permis de les rendre plus sûrs et plus efficaces, explique Jean-Cosme Dodart, PhD, vice-président senior de la recherche chez Vaxxinity.

Le vaccin UB-311 contre Alzheimer est le plus avancé des candidats vaccins neurologiques actuellement en développement chez Vaxxinity. Il cible la protéine bêta-amyloïde. Les études menées jusqu’à présent ont montré qu’il avait un bon profil de sécurité, ce qui est essentiel compte tenu des risques d’effets indésirables liés aux traitements anti-amyloïdes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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