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Vers une révolution énergétique dans le bâtiment
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Réduire d'au moins 60 % la consommation énergétique des bâtiments d'ici à 2050, c'est possible, et même nécessaire, pour répondre aux impératifs de lutte contre le changement climatique : telle est la conclusion d'un rapport rendu public, lundi 27 avril, en ouverture du deuxième Forum mondial sur l'efficacité énergétique, qui s'est tenu à Paris.
Ce rapport a été réalisé sous l'égide du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD), qui rassemble deux cents entreprises issues pour la plupart des secteurs de la construction et de l'énergie. Il appelle à une mobilisation de tous les acteurs, et en particulier des pouvoirs publics, sommés de faire preuve d'audace et de volontarisme.
Les auteurs sont partis d'un constat : les bâtiments, tout au long de leur cycle de vie, comptent pour 40 % de la consommation mondiale d'énergie. Et 'de nouveaux bâtiments qui consommeront plus d'énergie que nécessaire sont construits tous les jours, alors que des millions de bâtiments d'aujourd'hui, conçus sans souci d'efficacité énergétique, resteront debout en 2050', notent-ils.
Les économies qui pourraient être réalisées par un plan d'action ambitieux sont l'équivalent de la consommation d'énergie actuelle des secteurs de l'industrie et des transports, assure le rapport. Mais pour y parvenir, il faut révolutionner les pratiques et les mentalités, affirme-t-il en substance. Un exemple de bon sens : un constructeur ou un promoteur n'a aujourd'hui aucun intérêt à consentir les investissements nécessaires à des économies substantielles d'énergie, puisque ce ne sera pas lui, mais l'occupant des locaux qui en bénéficiera. Il faut donc inventer un système auquel soient intéressées toutes les parties prenantes.
'Nous avons quantifié tous les efforts nécessaires, ce qui n'avait jamais été fait', relève Bruno Lafont, PDG de Lafarge, qui a coprésidé les travaux ayant abouti au rapport. Sur les six régions du monde étudiées, qui comptent pour les deux tiers de la consommation énergétique mondiale, les investissements sont estimés à 400 milliards de dollars (305 milliards d'euros) par an, une fois déduites les économies d'énergie réalisées. 'Mais le prix de l'inaction serait beaucoup plus élevé et représenterait un risque énorme pour l'économie et la stabilité du marché', indique le rapport, qui appelle à 'une transition maîtrisée vers un monde à basse consommation d'énergie'
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