Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Vers une détection précoce de la maladie d'Alzheimer
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des scientifiques de Leipzig (Saxe) ont testé avec succès une nouvelle méthode qui devrait permettre de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer avant l'apparition des premiers symptômes. L'essai clinique multicentrique a été réalisé en collaboration avec des chercheurs des Etats-Unis, d'Australie et de Suisse et financé par Bayer Schering Pharma. Les résultats ont été publiés dans l'édition de mai 2010 de la revue scientifique "Lancet Neurology".
Les molécules de béta-amyloïde, considérées comme responsables de la maladie d'Alzheimer, s'accumulent dans le cerveau des patients pendant dix à quinze ans avant l'apparition de la maladie. Celles-ci sont, selon l'hypothèse des scientifiques, toxiques pour les neurones et conduisent à leur mort et, par suite, à la démence. La maladie est actuellement détectée seulement lors de l'apparition des symptômes (pertes de mémoire, désorientation...) et peut être confondue avec d'autres types de démence. Aucun traitement ne permet actuellement de la guérir, mais certains pourraient la ralentir. Un diagnostic en amont de l'apparition des premiers symptômes pourrait donc permettre aux patients de conserver une vie normale plus longtemps. De nombreuses recherches se concentrent sur le développement de nouvelles thérapies, dont l'efficacité pourrait être augmentée si elles étaient couplées à un diagnostic précoce.
La méthode consiste en l'injection d'une molécule radioactive, le Florbetaben, dans la veine du bras. La substance circule jusqu'au cerveau et se fixe aux plaques béta-amyloïdes. Une tomographie par émission de positons (TEP) détecte le Florbetaben et par conséquent les plaques. Les données tridimensionnelles obtenues sont alors couplées avec les résultats d'imagerie par résonnance magnétique (IRM), permettant une localisation précise des plaques dans la matière grise du cerveau du patient. Durant la procédure, le patient est exposé à une dose considérée comme non-dangereuse pour la santé (double des radiations reçue normalement en une année).
L'étude clinique de phase II a été coordonnée par l'équipe d'Osama Sabri, Directeur de la Clinique et Polyclinique de médecine nucléaire de la Clinique universitaire de Leipzig. 150 personnes, dont 81 atteintes de la maladie d'Alzheimer et 69 saines, ont été enrôlées dans cette étude clinique. Celles-ci ont été prises en charge dans 18 centres différents au sein des quatre pays cités plus haut. Lors de cette étude, la plus importante et la première multicentrique au monde, une grande précision dans la distinction entre personnes malades et saines a été obtenue, ce qui laisse penser que la méthode pourra, dans le futur, être utilisée pour le diagnostic précoce dans la routine clinique.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cancer de la prostate : une alimentation saine peut limiter l’aggravation de la maladie
Des chercheurs de l’université John Hopkins, aux États-Unis, ont montré qu’une alimentation saine peut limiter le risque d’aggravation du cancer de la prostate. Cette maladie peut être classée selon ...
Un test révolutionnaire pour diagnostiquer les cancers du sang en deux heures
Des chercheurs de l'Institut du cancer Dana-Farber, aux Etats-Unis, ont développé une technologie qui permet de détecter rapidement et avec précision des mutations génétiques spécifiques ...
Un nouvel outil d'édition génomique 4 fois plus précis
Des bioingénieurs de l'Université de Zurich ont mis au point un ciseau génétique plus précis qui permet une édition du génome plus efficace et plus fine. Cet outil exploite l'ingénierie des ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 163
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :