RTFlash

Vivant

Les vaccins à ARN induisent une réponse immunitaire stable et de longue durée contre tous les variants

Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Paris-Est Créteil, de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, et de l’Institut Pasteur ont mené des travaux sur la capacité de la mémoire immunitaire, générée après vaccination ARNm, à reconnaître et neutraliser les variants du SARS-CoV-2.

Ces travaux, coordonnés par le Professeur Matthieu Mahévas, le Docteur Claude-Agnès Reynaud, le Professeur Jean-Claude Weill, le Docteur Pascal Chappert, le Docteur Rey et le Docteur Bruhns, montrent que des personnes vaccinées avec un vaccin à ARN messager contre le SARS-CoV-2 développent des défenses contre les variants Beta et Delta. Leur système immunitaire produit en effet des cellules à mémoire capables de reconnaître et neutraliser les variants préoccupants. Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication le 20 septembre 2021 au sein de la revue Immunity.

La mémoire immunitaire est un mécanisme qui protège les individus contre la réinfection. Cette stratégie de défense de l’organisme, qui est à la base du succès des vaccins, comprend la production d’anticorps protecteurs dans le sang (détectés par sérologie) ainsi que la formation de cellules à mémoire, capables de se réactiver rapidement en cellules productrices d’anticorps lors d’une nouvelle infection.

Cette étude démontre que les patients infectés lors de la première vague maintiennent une réponse mémoire stable jusqu’à 12 mois et développent, après une dose de vaccin, une excellente mémoire sérologique et cellulaire capable de reconnaître et de neutraliser les variants Beta et Delta du SARS-Cov-2.

Chez les patients « naïfs » de toute infection, c’est-à-dire n’ayant jamais été infectés par le virus, la qualité de la réponse sérologique est initialement moins efficace vis-à-vis de ces variants. Néanmoins le pool de cellules à mémoire généré après la vaccination s’améliore au cours du temps et surtout contient des cellules capables de reconnaître et de neutraliser les variants actuels du SARS-CoV-2. Ces résultats ont été obtenus en étudiant la maturation de cellules B à mémoire de 47 patients ayant contracté la Covid-19 lors de la première vague et de 25 soignants « naïfs » n’ayant pas été infectés par le virus.

Ceci suggère très fortement que les cellules à mémoire des personnes vaccinées avec deux doses de vaccin (ou une seule pour ceux ayant préalablement contracté la COVID-19) protègent des formes graves dues aux variants du Covid-19, en soutien des anticorps protecteurs présents dans le sang. Ce résultat très encourageant suggère aussi qu’en cas de forte circulation virale due aux variants du SARS-CoV-2, une troisième dose de vaccin, en utilisant les vaccins actuellement disponibles contenant la Spike originale de Wuhan, devrait permettre de générer rapidement des anticorps neutralisant les variants Beta et Delta présents actuellement, et de réduire la circulation virale.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Université de Paris

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top