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Le trafic aérien contribue à l'effet de serre

Une étude publiée le 8 août dans la revue Nature confirme que les traînées de condensation (ou "cotra" pour "condensation trails aloft") des avions de ligne influent sur la température au sol des zones survolées. Une équipe menée par David Travis, de l'Université de Whitewater (Wisconsin) a profité de la suspension des vols pendant trois jours après les attentats-suicides du 11 septembre pour mesurer l'impact de l'absence de traînées, impact qui avait jusqu'alors été supposé sans être mis en évidence. Les chercheurs ont comparé les données fournies par 4.000 stations météo du territoire avec celles recueillies pour des intervalles de temps équivalents entre les années 1977 et 2000. Ils ont observé que l'amplitude de température au sol diminue de 1°C lorsque des avions circulent. Les traînées de vapeur d'eau lâchées par les aéronefs agissent comme des nuages élevés, de type cirrus. Elles reflètent une partie des rayons du soleil en journée, et au contraire agissent comme des isolateurs la nuit, en renvoyant au sol un peu de la chaleur emmagasinée. Au final, la différence entre la température la plus élevée le jour et la plus basse la nuit est de 1°C supérieure lorsqu'il n'y a pas d'avions. Sur la seule période des 11, 12 et 13 septembre 2001, la différence d'amplitude a même atteint 1,8°C. Selon Andrew Carleton, spécialiste de l'atmosphère à l'Université de Pennsylvanie cité par Nature, l'impact des traînées de condensation est évidemment négligeable à l'échelle du globe, "mais localement, elles agissent comme des gaz à effet de serre". Pour son homologue Patrick Minnis, du centre de recherches de la NASA à Hampton (Virginie), il s'agit d'une découverte importante, "surtout si l'on considère que le trafic aérien devrait croître de 5 % par an".

Nature : http://www.nature.com/nsu/020805/020805-7.html

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