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Tous les régimes végétariens ne se valent pas !

Selon une large étude rétrospective américaine, l'effet bénéfique du régime végétarien sur le risque cardiovasculaire dépend plus de la qualité nutritionnelle des produits consommés que de la nature du régime en lui-même, notamment lorsque ce régime privilégie les féculents par rapport aux céréales complètes et aux fruits oléagineux.

Plusieurs travaux ont associé le régime végétarien à une baisse significative du risque cardiovasculaire. Cette nouvelle  étude britannique, portant sur plus de 45 000 volontaires suivis pendant 12 ans, a montré que le risque de maladies cardiovasculaires serait ainsi réduit d'environ un tiers chez les végétariens, comparativement aux non-végétariens.

Mais ces travaux montrent également que tous les produits d'origine végétale ne se valent pas. Tout dépend de leur qualité nutritionnelle et des transformations subies par les aliments avant d'être consommés, avance une nouvelle étude, qui n'a pas cherché à comparer les régimes alimentaires, mais s'est plutôt attardée sur les différents aliments rentrant dans leur composition.

Comme le souligne le Docteur Ambika Satija (Harvard School of Public Health, Boston, Etats-Unis), auteure principale de l'étude, « Etre végétarien ou manger davantage d'aliments d'origine végétale ne signifie pas forcément que vous avez un régime alimentaire sain. Il faut plutôt penser en terme de qualité des produits et préférer, par exemple, les céréales complètes aux céréales raffinées ou les fruits entiers aux jus ».

Dans leur étude, le Docteur Satija et son équipe ont opté pour une évaluation de la consommation de plus de 130 aliments d'origine animale et végétale. Pour cela, les chercheurs ont analysé les données provenant de trois cohortes américaines de quelque 200 000 participants, suivis pendant plus de 20 ans.

Les aliments consommés ont été répartis, selon leur valeur nutritionnelle, en trois catégories : les aliments d'origine végétale considérés comme sains (fruits oléagineux, céréales complètes, huiles végétales, légumineuses, café…), les aliments d'origine végétale moins sains (pommes de terre, jus de fruits sucrés, céréales non complètes…) et enfin les aliments d'origine animale (viande, glaces, fromage…).

Des scores ont également été attribués à chacun des aliments, selon les bénéfices connus en terme de prévention cardiovasculaire. L'addition de ces scores a permis d'obtenir un indice de régime végétarien (PDI - Plant-based Diet Index), permettant une comparaison entre les participants ayant un apport élevé en produits d'origine végétale sains et ceux consommant plus souvent des produits végétaux moins bons pour la santé.

Au total, au cours du suivi, 8 631 participants ont développé une maladie coronarienne grave. L'analyse révèle une corrélation entre le type et la quantité d'aliments absorbés et le risque cardiovasculaire.

Si le risque de développer une pathologie coronarienne n'est réduit que de 8 % chez les individus ayant un régime majoritairement végétarien, il baisse en revanche de 25 % chez ceux qui privilégient les produits sains,  même avec un apport de produits d'origine animale.

A l'inverse, une consommation plus élevée de produits d'origine végétale moins bons pour la santé, dans le cadre d'un régime majoritairement ou exclusivement végétarien, est associée à un sur-risque moyen de maladie cardiovasculaire de 32 % !

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medscape

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