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Un tiers des plus de 50 ans "malentendants" en France

Plus du tiers des plus de 50 ans présentent une déficience auditive en France mais seulement 20 % d'entre eux, soit 4 millions de personnes, sont appareillés et toutes sont loin d'être satisfaites. Selon le Pr Patrice Tran Ba Huy, chef du service d'oto-rhino-laryngologie (ORL) de l'hôpital Lariboisière à Paris, qui s'exprimait à l'occasion d'une table ronde organisée par la Fondation de l'avenir (reconnue d'utilité publique), dans 80 % des cas, c'est la presbyacousie, une baisse des capacités sensorielles liée au vieillissement, qui est à l'origine des appareillages auditifs. Les causes de la presbyacousie sont multiples et il n'existe pas de traitement curatif mais seulement des traitements visant à pallier aux déficiences de l'audition. Parmi ces traitements, les prothèses acoustiques amplificatrices ou les appareillages amplificateurs externes sont les plus utilisés. Mais une étude de satisfaction montre que rien n'est simple. Selon cette étude, menée il y a 15 mois auprès de 205 patients, les prothèses sont en effet loin d'être totalement efficaces en toutes circonstances. "Toutes les personnes appareillées n'ont pas les mêmes besoins et n'utilisent pas leurs prothèses de la même manière, prenant plus ou moins de liberté par rapport à elles", explique le Pr Tran Ba Huy. Certaines personnes les portent en permanence, même lorsque celles-ci génèrent plus de gêne que de bénéfice alors que d'autres les enlèvent dans certains cas. Ainsi, 77 % les portent avec satisfaction pour suivre une conversation sans bruit de fond et 68 % pour regarder la télévision. En revanche, la satisfaction est nettement moindre lorsqu'il s'agit de mener une conversation dans une rue animée (49 %) ou de suivre une conversation en groupe (46 %). Paradoxalement, les prothèses n'apportent que peu de satisfaction dans les situations où les gens expriment le plus la nécessité de récupérer leur capacité auditive : lorsqu'ils sont en groupe, dans une ambiance animée, ou dans toute situation caractérisée par la présence d'un bruit de fond permanent. Par ailleurs, les problèmes d'interférence sont fréquents lors de l'utilisation d'appareils téléphoniques non munis de haut-parleur. En dehors de l'insuffisance de motivation, le principal obstacle à l'appareillage reste le coût trop élevé des prothèses et surtout leur faible taux de remboursement.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020409/202/2jkk1.html

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