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Une thérapie régénérative pour réduire les fractures non consolidées
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La moitié des fractures ne cicatrisent pas seules et nécessitent une chirurgie de reconstruction osseuse qui concerne un million de patients par an en Europe.
Le projet REBORNE (Régénération des défauts osseux utilisant de nouvelles approches d'ingénierie biomédicale) financé par la Commission Européenne et coordonné par l’Inserm, vient d’obtenir l’accord de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé pour mener pendant un an, dans les hôpitaux de Créteil et Tours, un essai clinique innovant sur trente patients européens, qui vise à réparer les os à partir de cellules-souches adultes, combinées à un biomatériau.
Lancé en 2009, ce projet ambitieux vise à exploiter le potentiel des cellules-souches mésenchymateuses (CSM), présentes dans la moelle osseuse, pour accélérer la cicatrisation des fractures. L'idée est d'associer ces CSM et des cellules-souches adultes du patient à un biomatériau, et de greffer ce "mélange" sur la fracture.
En cas de fracture consécutive à un accident, on observe souvent une non-consolidation du tibia, du fémur ou de l'humérus, ce qui oblige à une greffe osseuse autologue, (prélèvement d’os du patient), une intervention lourde pouvant entraîner des effets secondaires importants.
Dans l'essai REBORNE, les cellules-souches mésenchymateuses, issues d’un prélèvement de moelle osseuse, sont isolées et amplifiées en culture pendant trois semaines. Ces CSM sont ensuite combinées à des microbilles en céramique de phosphate de calcium, et implantées au niveau de la fracture. Ce biomatériau joue le rôle de treillis et favorise la prolifération des cellules-souches qui, grâce à leur pouvoir de différenciation, se transforment en os et vont combler et consolider la fracture.
Comme le souligne Pierre Layrolle, coordinateur du projet REBORNE, "L’objectif de l’essai est de démontrer que l’utilisation des biomatériaux et des cellules-souches est sans danger et au moins équivalente aux traitements standards, sans leurs risques et effets secondaires."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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