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Un test sanguin pour détecter le cancer de la vessie
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Peu d’études traitent du cancer de la vessie qui touche cependant près de 600.000 personnes dans le monde et entraîne plus de 210.000 décès chaque année. La chirurgie est le traitement standard du cancer de la vessie avancé, une fois qu’il s'est développé dans la couche musculaire de la paroi de la vessie. Cependant, les taux de rechute après la chirurgie sont élevés en raison de la rémanence de certaines cellules cancéreuses après la résection de la tumeur. Ces cellules cancéreuses restantes qui constituent « la maladie résiduelle », accroissent le risque de rechute, de propagation à d’autres sites et de métastases.
Cette étude, menée par le Docteur Tom Powles de l'Université Queen Mary de Londres, documente un test sanguin capable de détecter de minuscules quantités d'ADN tumoral en circulation (ADNct). L'équipe constate que les patients dont les tests sanguins sont positifs pour l'ADNc après la chirurgie présentent un risque plus élevé de récidive du cancer que ceux étant négatifs. Le test permet donc également d’orienter le clinicien dans ses choix thérapeutiques. Selon les scientifiques, il pourrait changer la donne dans la prise en charge de ce cancer, après une intervention chirurgicale.
Ainsi, les patients atteints d'un cancer urothélial présentant un marqueur ADN sanguin particulier après la chirurgie présentent un risque plus élevé de rechute ; ces mêmes patients, donc à plus mauvais pronostic, pourraient bénéficier d'un traitement par immunothérapie (atezolizumab) ; chez ces patients, le traitement par l'atezolizumab a significativement amélioré la survie sans progression et la survie globale.
Ainsi, l’ADN tumoral circulant est un marqueur fiable de la maladie résiduelle et, dans ce type de cancer, de la réponse à l'atezolizumab. La mesure de l'ADNct apportée par le test apparaît d’ailleurs plus précise que la radiologie traditionnelle à prédire la rechute de la maladie. Le test va donc sans doute modifier les protocoles de soins post-chirurgie du cancer et, avec son adaptation -possible- aux différents types de tumeurs, ce test d’ADN circulant pourrait changer la pratique clinique en oncologie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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