RTFlash

Un synchronisateur cardiaque implantable

Pour faire battre les coeurs qui défaillent, la médecine ne cesse d'innover. Après le pacemaker et le défibrillateur, voici le resynchronisateur ! Tous ces appareils, implantés sous la peau, génèrent de petites impulsions électriques. Mais chacun corrige un défaut différent. Le plus ancien, le stimulateur, accélère le rythme des muscles cardiaques trop lents. Le défibrillateur régularise les battements désordonnés. Désormais, le resynchronisateur est là pour obliger les ventricules droit et gauche à se contracter à l'unisson. Cette technique récente, dont l'efficacité vient d'être validée par des travaux scientifiques, sera largement commentée le 19 janvier, lors des Journées européennes de la Société française de cardiologie, à Paris.

L'insuffisance cardiaque, qui frappe généralement après 60 ans, progresse. En France, entre 500 000 et 700 000 individus sont concernés. «C'est la rançon du progrès médical, qui permet de sauver beaucoup de victimes d'un infarctus, estime le Pr Michel Komajda, de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Quinze ans plus tard, leur coeur montre des signes de défaillance.» Parmi ces malades, un tiers environ peuvent tirer bénéfice d'un resynchronisateur.

Muni de trois électrodes, le boîtier envoie des signaux électriques de chaque côté du coeur. Les deux moitiés de la pompe se remettent alors à fonctionner de concert, ce qui permet d'injecter plus de sang, et donc plus d'oxygène, dans l'organisme. Le patient, moins essoufflé, augmente aussi ses chances de vivre plus longtemps. Une étude portant sur 813 patients européens souffrant d'insuffisance cardiaque l'a démontré l'an dernier, la mortalité s'est révélée inférieure de 36 % dans le groupe des personnes implantées. «Ces travaux ont apporté la preuve qui manquait pour proposer le dispositif à davantage de patients», affirme le Pr Jean-Claude Daubert, du CHU de Rennes. Ces résultats justifient en effet la diffusion plus large d'un appareil dont le coût dépasse pourtant 10 000 euros.

Express

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

  • Greffe de vessie humaine : une première mondiale

    Greffe de vessie humaine : une première mondiale

    Pour la première fois dans le monde, des chirurgiens de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) ont réussi à réaliser une greffe de vessie chez un patient de 41 ans, le 4 mai dernier. Ce ...

  • La cryothérapie pour traiter le cancer du sein

    La cryothérapie pour traiter le cancer du sein

    Le 19 juin dernier, une femme âgée de 90 ans a été la première patiente du CHU de Poitiers à bénéficier d’une procédure de cryothérapie dans le cadre du traitement d’un cancer du sein. Utilisée ...

  • Dépister les maladies chroniques grâce à la rétine

    Dépister les maladies chroniques grâce à la rétine

    Des scientifiques de l'Institut Walter et Eliza Hall (WEHI) en Australie, ont mené l'une des plus grandes études ophtalmologiques jamais réalisées. En analysant plus de 50.000 images de rétines à ...

Recommander cet article :

back-to-top