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Les substances chimiques de défrisage augmentent le risque de cancer de l’utérus

Une vaste étude des Instituts américains de santé montre que les produits de défrisage font courir un risque accru de cancer de l’utérus - à ne pas confondre avec le cancer du col de l’utérus. Des produits principalement utilisés par les femmes noires. Le risque de développer un cancer de l’utérus fait plus que doubler pour celles qui y ont fréquemment recours - plus de quatre fois par an.

L’étude se fonde sur les données de près de 33 500 Américaines, recrutées entre 2003 et 2009 et suivies sur quasiment onze années. Au total, 378 femmes ont développé un cancer de l’utérus. Pour celles n’ayant jamais utilisé de produit de lissage capillaire, le risque de développer un cancer de l’utérus d’ici leurs 70 ans est de 1,64 %, contre 4,05 % pour les utilisatrices fréquentes, a détaillé dans un communiqué Alexandra White, auteure principale de l’étude.

« Parce que les femmes noires utilisent des produits de lissage ou de défrisage plus fréquemment et ont tendance à commencer plus jeunes (...), ces résultats pourraient être particulièrement intéressants pour elles », a souligné Che-Jung Chang, coauteure de ces travaux. Parmi les sondées, environ 60 % des femmes ayant dit utiliser des produits de défrisage dans l’année se sont déclarées noires.

Le cancer de l’utérus est une forme de cancer relativement rare. Il représente environ 3 % des nouveaux cas de cancer aux États-Unis, avec quelque 66 000 cas et 12 500 décès en 2022. Mais les taux d’incidence de ce cancer sont en hausse aux États-Unis, notamment chez les femmes noires. En France métropolitaine, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer de l’utérus était de 8 224 et le nombre estimé de décès de 2 415, pour l’année 2018.

Les chercheurs n’ont pas récolté d’informations sur les produits et les marques spécifiquement utilisés. Mais ils relèvent que plusieurs produits chimiques pourraient contribuer à l’augmentation du risque de cancer : parabènes, bisphénol A, métaux ou encore formaldéhyde. Le formaldéhyde, communément appelé formol, peut notamment être utilisé pour les lissages dits brésiliens - à des taux limités dans certains pays, dont la France. Il est classé comme cancérogène. Un autre mode d’action potentiel pourrait être la perturbation des mécanismes hormonaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NIH

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