Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Stress, gènes et déclin cognitif
- Tweeter
-
-
0 avis :
Avec l'âge, une part du déclin cognitif (physiologique) est sans doute inévitable, mais certains facteurs peuvent contribuer aussi à l'aggraver, en lui conférant alors une dimension pathologique. The American Journal of Psychiatry fait la synthèse de plusieurs études sur ces facteurs présumés de prédisposition au déclin cognitif dans la vieillesse.
Deux pistes particulières semblent converger vers une altération des performances cognitives (notamment la mémoire) dont le point culminant est la maladie d'Alzheimer.
D'une part, l'effet nocif du stress, médié par l'axe hypothalamo-antéhypophysaire activant in fine les glandes corticosurrénales qui sécrètent des hormones corticoïdes ; et d'autre part, la possession d'au moins un allèle de l'apolipoprotéine E ε4 (APOE ε4), allèle déjà évoqué dans d'autres études, comme celles examinant les relations entre la dépression et la démence. Les chercheurs observent en effet une chute significative des performances aux tests explorant la mémoire, parallèlement aux stigmates biologiques de stress (comme un taux de cortisol élevé) et à la présence de cet allèle APOE ε4.
Mais comment tirer parti de ces connaissances nouvelles, pour la pratique médicale ? Si la possession d'un gène de prédisposition ne laisse guère d'options thérapeutiques a priori, le lien entre corticostéroïdes et involution cognitive ouvre néanmoins certaines perspectives, mais « la connaissance actuelle n'est pas assez claire pour bien saisir les relations entre l'axe hypothalamo-antéhypophysaire et le déclin cognitif ». Aussi, malgré l'esquisse de ce lien physiopathologique, il semble inutile de conseiller le dépistage d'un marqueur biologique précis (comme le cortisol) pour évaluer les risques d'involution cognitive. Mais il serait, en revanche, nécessaire (« d'une importance critique » précise l'auteur) que des études longitudinales puissent expliciter ces rapports entre le « stress chronique » et la souffrance cérébrale. Laquelle peut conduire à « la perte de neurones ou de leurs connections synaptiques » et aboutir ainsi au déclin cognitif.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L’échographie focalisée permettrait de réguler de manière ciblée les activités cérébrales
L’échographie focalisée, déjà testée en particulier dans le traitement des tremblements dans la maladie de Parkinson, peut réellement modifier les fonctions cérébrales. C’est la démonstration de ...
La vitesse de la parole serait un bon indicateur de la santé cérébrale...
Selon une étude réalisée une équipe du Baycrest Centre for Geriatric Care (Toronto), de la même façon que la vitesse de marche peut être un indicateur de forme physique, la vitesse de la parole ...
Les corneilles savent aussi compter à haute voix...
Bien que de nombreuses études aient montré que divers animaux, notamment les abeilles, les lions, les grenouilles et les fourmis, possèdent un sens numérique inhérent, aucune n’avait suffisamment ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 135
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :