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Des scientifiques décodent le génome de la lèpre et de la listeria

Les génomes de la lèpre et de la listeria viennent d'être entièrement décodés par des scientifiques dont certains de l'Institut Pasteur. Ces deux avancées dans la connaissance des microbes sont présentées dans le cadre du colloque Génome 2000 qui se déroule cette semaine à l'Institut Pasteur .A l'heure actuelle, environ deux cent cinquante malades de la lèpre sont soignés en France. Notre pays connaît en moyenne vingt-cinq cas nouveaux par an. Au niveau mondial, on dénombre huit cent milles lépreux selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette maladie se concentre sur douze pays qui représentent à eux seuls quatre-vingt douze pour cent des cas de lèpre recensés par l'OMS. Le séquençage du génome du bacille Mycobacterium leprae était donc une priorité à la fois pour la recherche sur cette maladie et pour son contrôle. Le code génétique de la listeria monocytogenes, responsable de l'épidémie alimentaire - la listériose ouvre, pour sa part, de larges perspectives en matière de prévention et de thérapie, annonce l'Institut Pasteur. "Il s'agit d'une première mondiale. C'est la première étape. Elle ouvre à terme des voies qui permettront d'accélérer la recherche des gènes responsables de l'infection", a dit à Reuters la porte-parole de l'Institut. Cette découverte réalisée par un consortium de scientifiques européens, regroupant 10 laboratoires et sociétés, consiste à décoder (ou séquencer) la totalité du patrimoine génétique (ou génome) de la listeria monocytogenes. "C'est la première fois que l'on arrive à obtenir la séquence génomique complète de cette bactérie", explique la porte-parole. Le premier 'séquençage' d'un génome de bactérie remonte à 1995. Elle concernait celle à l'origine de la méningite. Plus d'une centaine de génomes microbiens sont actuellement en cours de 'séquençage' à travers le monde. Cette nouvelle découverte permettra d'accélérer la recherche en matière d'épidémie de listériose afin d'élaborer à terme de nouvelles méthodes de diagnostics, d'identifier les gènes responsables de la pathologie et de mettre au point des vaccins, a expliqué la porte-parole. "Ceci devrait fournir des informations cruciales sur la listeria et la listériose qui menacent périodiquement notre santé", poursuit un communiqué de l'Institut Pasteur. La listériose, mortelle dans 20 à 30 % des cas, peut évoluer sous forme d'épidémie, comme celle qui a récemment frappé 32 personnes et provoqué 10 décès en France où l'on compte entre 200 à 300 cas par an. Elle affecte surtout les nouveau-nés, les femmes enceintes, les personnes âgées, et les immuno-déficitaires, provoquant chez ces sujets des septicémies, des infections du système nerveux central et des avortements. "La listeria monocytogenes est à la fois un problème de santé publique et un problème économique pour les industries agro-alimentaires : régulièrement, des denrées alimentaires (fromages, charcuterie) doivent être retirées de la vente", explique le communiqué de l'Institut. L'Institut Pasteur annonce par ailleurs un programme de recherche sur le décodage d'une listeria "non-pathogène" qui devrait permettre une analyse comparative avec sa cousine virulente, la listeria monocytogenes.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000412/3/b9lm.html

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