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Santé: la France a dépensé 148 mds EUR en 2001, soit 10,1 % du PIB

L'ensemble des dépenses de santé en France en 2001 se sont élevées à 148 milliards d'euros, soit 10,1% du produit intérieur brut, et 2.437 euros en moyenne par habitant, a indiqué jeudi le ministère de la Santé à l'issue de l'examen des Comptes nationaux de la santé. Sur cette somme, 128 milliards EUR représentent la consommation de soins et biens médicaux, c'est-à-dire ce que les Français dépensent effectivement pour se soigner, sans distinction de ce qui est remboursé ou non par la Sécurité sociale. Cette consommation médicale reste une part importante (12,6 %) de la consommation, tous postes confondus, des ménages. Le reliquat regroupe la recherche, les indemnités journalières, l'enseignement ... et la médecine préventive (médecine du travail, scolaire, planning familial et campagnes de prévention ou de dépistage) qui reste le parent pauvre du système de soins en France avec seulement 2,8 milliards dépensés en 2001. "Il y a eu une accélération de la croissance de la consommation de soins et biens médicaux en 2001: elle progresse par rapport à 2000, de 5,8 % en valeur et de 5,2 % en volume, pour atteindre 8,7 % du PIB", a expliqué à l'AFP la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Selon la DRESS, trois tendances se confirment. La première est la diminution des dépenses hospitalières, même si l'hôpital reste le premier poste de dépenses, et de loin, avec 57,3 milliards d'euros. En 2001, le secteur hospitalier, public et privé confondus, a cru de 4,1 % en valeur et 1,9 % en volume, et représente 44,9 % des dépenses de santé en France (le secteur public en représente 34,9 % à lui seul). Deuxième tendance forte : la quasi stabilité de la part des soins de ville (33,7 milliards d'euros) et l'augmentation du poids des médicaments et autres biens médicaux (27,3 milliards d'euros). Les soins ambulatoires ont fortement progressé de 5,1% en valeur et de 6,2% en volume (26,4% de la consommation) mais ce sont les médicaments qui enregistrent la plus forte progression : 8,3 % en valeur et 9,5 % en volume (21,4 % de la consommation). Une progression qui recouvre à la fois le nombre d'unités vendues et l'arrivée de nouveaux produits plus onéreux, souligne la DRESS. Commentant ces Comptes nationaux de la santé, Jean-François Mattéi a souligné que cette tendance à l'augmentation, qui paraît inéluctable, « ne doit pas être jugée négativement. Elle est en fait corrélée à l'évolution de notre richesse ». Pour autant, le ministre de la Santé estime qu'elle « impose une réduction des gaspillages, qui sont toujours injustifiables s'agissant des fonds publics ». « Il faut donc s'engager dans une démarche conduisant à une meilleure responsabilisation des acteurs, la promotion de l'excellence de l'offre de soins et le développement de la prévention », a déclaré Jean-François Mattéi. Recherche : http://www.larecherche.fr/medecine/n020905165442.32guxda9.html

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