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Courir pour compenser les effets d'une mauvaise alimentation sur le cerveau
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Des scientifiques de l’University College de York, en Angleterre, ont montré que la course à pied peut corriger les effets néfastes de la malbouffe sur le cerveau. Ils l’ont constaté dans un essai réalisé avec des souris de laboratoire. Des rats adultes ont été nourris soit avec un régime alimentaire standard, soit avec des aliments riches en graisses et en sucre, pendant plus de sept semaines. Dans chaque groupe, la moitié des animaux avait accès à une roue de course. L’observation des rats a montré que la course avait un effet antidépresseur même lorsque les rats suivaient une alimentation déséquilibrée, « ce qui suggère qu'une activité physique régulière pourrait être bénéfique pour les personnes consommant des aliments de type occidental », commentent les auteurs.
Ils ont ensuite analysé le contenu cæcal des animaux : cela désigne la substance présente à l'intérieur du cæcum, une poche située au début du gros intestin. « Chez des animaux comme le rat, cette zone est riche en microbes intestinaux qui contribuent à la décomposition des aliments et à la production d'une grande variété de composés chimiques appelés métabolites », précisent-ils. Les scientifiques britanniques ont constaté que le régime alimentaire déséquilibré modifiait profondément le métabolisme intestinal. « L'exercice a influencé un sous-ensemble plus restreint de ces métabolites, rétablissant partiellement l’équilibre », relèvent-ils. « Trois métabolites connus pour jouer un rôle dans la régulation de l'humeur – l'ansérine, l'indole-3-carboxylate et la désoxyinosine – ont été réduits par le régime alimentaire occidental, mais ont rebondi avec l’exercice ». Quelle que soit l’alimentation des animaux, les scientifiques ont constaté que l’activité physique avait de légers effets anxiolytiques.
Grâce à des analyses sanguines, les scientifiques ont pu observer les effets de cette alimentation et du sport sur les hormones. Les rats sédentaires soumis au régime de type occidental avaient des taux d'insuline et de leptine nettement plus élevés, « mais ces augmentations étaient significativement réduites chez ceux qui faisaient de l’exercice », notent-ils. Pour le Docteur Minke Nota, auteur principal de l'étude, ce rééquilibrage hormonal pourrait expliquer comment l'exercice protège contre les effets comportementaux d'une mauvaise alimentation. En revanche, ils ont remarqué qu’une alimentation déséquilibrée annule l’un des effets positifs de l’activité physique : la création de nouveaux neurones. « Chez les animaux nourris avec des aliments standard, l'exercice a fortement augmenté la neurogenèse dans l'hippocampe, une région cérébrale impliquée dans les émotions et la mémoire », précisent-ils. « Cette découverte suggère que la qualité de l'alimentation pourrait fondamentalement modifier la capacité du cerveau à tirer profit de l'activité physique au niveau cellulaire ».
Genomics Press : https://genomicpress.kglmeridian.com/view/journals/brainmed/1/5/article-p1.xml
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- Publié dans : Médecine
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