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PSA Peugeot Citroën parie sur les hybrides diesel pour 2010

PSA a décidé de miser sur les moteurs hybrides. Le constructeur a dévoilé le 31 janvier dans son siège parisien une Citroën C4 et une Peugeot 307 dotées de moteurs hybrides diesel HDI et consommant 3,4 litres aux 100 km, soit une économie de 28 % comparé à des moteurs diesel classiques et de 25 % comparé à des moteurs hybrides essence (essence/électricité). Ces véhicules hybrides à distribution parallèle produisent leur electricité grâce à l'énergie cinétique obtenue au freinage ou par le moteur Diesel lorsque les batteries sont vides. La voiture peut rouler soit en mode tout électrique, soit en appoint du moteur thermique.

Les émissions de CO2 seraient de l'ordre de 90 grammes par kilomètre contre 169 grammes pour une C4 1,6 l essence et 104 grammes de CO2/km pour la Prius de Toyota, l'un des véhicules hybrides les moins polluants au monde.

Le patron de PSA, Jean-Martin Folz, a cependant souligné que si l'équation financière était réaliste dans le cadre d'un hybride diesel-électricité, il fallait encore diminuer sensiblement les coûts. A ses yeux, l'écart de prix entre une voiture équipée d'un moteur Diesel et une auto dotée d'un moteur hybride doit être équivalent à celui qui existe entre un moteur Diesel et un moteur essence, soit de 1.500 à 2.000 euros. Or actuellement, la différence de prix serait trois fois supérieure, c'est-à-dire comprise entre 5.000 et 6.000 euros.

Mais PSA Peugeot Citroën est persuadé que les hybrides essence n'ont pas d'intérêt en Europe où les moteurs diesel sont bien acceptés. La flambée des prix du pétrole et la montée des préoccupations publiques face au réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre, illustrées par des changements réglementaires et fiscaux, l'ont incité à se pencher sur les hybrides diesel.

"Alors que nous avons longtemps jugé que le surcoût du diesel plus de l'hybridation était trop élevé et que nous ne trouverions pas de marché, les progrès de la recherche sur les hybrides diesel et les perspectives de réduction des surcoûts des composants nécessaires nous ont fait changer d'avis", a dit le PDG de PSA.

Toute la question est de savoir si, à terme, les consommateurs accepteront de payer le surcoût entre un moteur essence classique et un hybride diesel. Pour réduire ces coûts, Jean-Martin Folz espère que de sensibles évolutions techniques se produiront notamment dans les domaines des piles et des moteurs électriques.

PSA

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