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Prévoir les inondations plusieurs mois à l'avance grâce aux satellites

Des chercheurs de l'Université de Californie à Irvine ont montré que les satellites qui scrutent les variations de la gravité à la surface de la Terre pourraient permettre de donner l'alarme aux inondations plusieurs mois à l'avance. Ces chercheurs ont dressé une carte du bassin du fleuve Mississippi en couplant les relevés effectués au sol et les données fournies par les satellites GRACE de la Nasa, lancés en 2002 pour effectuer des mesures très précises de la gravité terrestre.

Et ils ont découvert que les infimes variations de la gravité indiquaient parfaitement la quantité d'humidité piégée à la surface de la Terre. Par extension, elles permettent donc de calculer comment un bassin fluvial va réagir en cas de précipitations ou de fonte des neiges exceptionnelles. Plus le sol est sec, plus il peut absorber et conserver l'eau. Mais s'il est déjà presque saturé, les précipitations vont très rapidement s'écouler vers le bassin fluvial et y faire monter le niveau d'eau.

Les scientifiques ont testé leur technique rétroactivement, en étudiant les inondations massives qui ont frappé au printemps 2011 la rivière Missouri (le plus gros affluent du Mississippi), une catastrophe d'une ampleur telle qu'elle ne survient en moyenne que tous les 500 ans.

Bien que leur modèle ne fonctionne qu'à grande échelle, il permet de donner l'alerte sur les risques d'inondations avec six à onze mois d'avance. A titre de comparaison, les prévisions fondées sur l'humidité du sol ou la fonte des neiges mesurées depuis la surface ne dépassent généralement pas deux mois, tandis que les prévisions météo plafonnent à une dizaine de jours.

NGS

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  • Jacques Cells-Ere

    26/07/2014

    C'est complètement évitable avec toutes terres en terrasses rizières bordées de talus arborés (anti canicules...), mais comme le monde s'en fout de faire paysagiste climatique, pourquoi le plaindre ?

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