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La pollution de l'air ferait 70 000 morts prématurées par an, en France...

Selon une étude réalisée par des scientifiques, emmenés par Jos Lelieveld, de l'Institut Max-Planck de chimie (Allemagne), près de 70.000 personnes sont victimes chaque année de la pollution de l'air en France alors qu'elles auraient pu vivre plus longtemps. Ces travaux ont pu montrer, en utilisant de nouvelles méthodes de modélisation, que la cause de leur décès était bien la pollution atmosphérique.

Au niveau mondial, la pollution de l'air serait responsable de 8,8 millions de morts par an, une estimation qui est bien au-dessus des études précédentes. Sur 100.000 habitants de la planète, 120 mourraient prématurément du fait de la pollution atmosphérique. Une évaluation globale qui est encore plus alarmante dans le détail. "Le nombre de morts par maladies cardiovasculaires qui peut être attribué à la pollution de l'air est beaucoup plus important que prévu", expliquent ces chercheurs. "Dans la seule Europe, le nombre de décès en excès est de près de 800.000 par an, et chacune de ces morts représente une réduction moyenne de l'espérance de vie de plus de deux ans...

Entre 40 % et 80 % de ces décès prématurés sont dus à des maladies cardiovasculaires, estiment les chercheurs. "Cela veut dire que la pollution de l'air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", affirme l'un des auteurs, le professeur Thomas Münzel, de l'Université de Mayence (Allemagne). "On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d'être soumis à un air pollué", ajoute-t-il.

Les chercheurs estiment à 790 000 le nombre de morts dus à la pollution de l'air en 2015 dans l'ensemble de l'Europe, dont 659 000 dans les 28 Etats de l'Union européenne. Cette estimation est nettement supérieure à celle de l'Agence Européenne de l'Environnement (AEE). Dans son rapport annuel publié en octobre, elle jugeait que la pollution de l'air aux particules très fines (PM2,5), au dioxyde d'azote (NO2, émis par les moteurs diesel) et à l'ozone (O3) était responsable en 2015 de 518 000 décès prématurés dans 41 pays d'Europe, et 480 000 dans l'UE.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

European Heart Journal

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