Vivant
Pollution de l'air et infarctus du myocarde (IDM) : une forte corrélation
- Tweeter
-
-
1 avis :
Une nouvelle étude croisée et stratifiée dans le temps vient de montrer qu'une exposition à la pollution atmosphérique était associée à un risque accru de décès. Plus précisément, ses auteurs montrent qu'une exposition à court-terme aux particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5μm (PM2,5) ou de diamètre inférieur à 10μm (PM10) et au dioxyde d'azote (NO2) était associée à un risque accru de décès par infarctus du myocarde.
« Ces résultats aident à la compréhension des effets de la pollution de l'air sur la mortalité cardiovasculaire. Ils mettent en lumière la nécessité que la population générale et les décideurs politiques réduisent l'exposition à la pollution, en particulier pour les personnes âgées et celles qui un risque important d'IDM », écrivent le Docteur Yuewai Liu (Sun Yat-sen University, Guangzhou, Chine) et ses collègues.
Auparavant, l’exposition brève à la pollution de l'air avait déjà été liée à la survenue d'un IDM mais peu d'études s’étaient intéressées à l'association entre pollution atmosphérique et mortalité par IDM, et leurs résultats étaient contradictoires », soulignent les chercheurs.
Pour aller plus loin, ceux-ci ont étudié 151 608 décès par IDM qui se sont produits dans la province chinoise d'Hubei entre 2013 et 2018. Ils ont évalué l'exposition aux PM2,5, PM10, au dioxyde de sulfure (SO2), au NO2, au monoxyde de carbone et à l'ozone le jour précédant l'IDM (jour « contrôle ») et le jour de l'IDM (jour « événement »).
Les chercheurs ont utilisé l'adresse du domicile du patient décédé par IDM. Le niveau d'exposition était pondéré en fonction de la distance du domicile au système de surveillance de la pollution atmosphérique. Les villes chinoises sont équipées de très nombreux capteurs qui mesurent les concentrations de polluants dans l'air. L'exposition moyenne quotidienne aux PM2,5 était de 63,4 μg/m3.
Concernant les décès par IDM qui se sont produits entre 2013 et 2018, 98,2 % d'entre eux étaient dus à des IDM aigus, touchant majoritairement des hommes (54 %), de moins de 75 ans (4 1 %). 55, 8 % des décès ont lieu pendant l'hiver. L'étude a montré que l'exposition aux PM2,5, aux PM10 et au NO2 était significativement associée à des risques accrus de décès par IDM. Ces risques augmentaient à mesure que l'exposition augmentait, jusqu'à ce que la pollution atteigne un niveau de 33,3 μg/m3. L'association entre l'exposition au NO2 et la mortalité par IDM était significativement plus forte chez les plus âgés (75 ans et plus) que chez les adultes plus jeunes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Le cancer colorectal est en progression chez les plus jeunes
Depuis une vingtaine d'années, on assiste à une augmentation importante, de l'ordre de 50 %, de l'incidence (nombre de nouveaux cas par an) du cancer du côlon chez les sujets de moins de 50 ans. ...
Se faire opérer de la cataracte réduit le risque de démence
L'opération de la cataracte est la plus courante dans le monde et est pratiquée sur environ 700 000 personnes en France chaque année. Peu de gens savent que la cataracte est une maladie oculaire ...
Une technique d’imagerie innovante pour diminuer la teneur en sel des aliments
Tout le monde connaît ce message : « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé ». Cet avertissement préventif décliné dès 2007 dans les publicités agroalimentaires met en ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Médecine
- Partager :