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Pollution intérieure : les plantes ne servent pas à grand-chose

Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) les plantes « dépolluantes » n’ont aucune utilité en conditions réelles. Rien ne remplace la limitation des sources de polluants et la ventilation régulière des pièces.

  • Les plantes inefficaces

L’épuration de l’air intérieur par les plantes connaît un intérêt croissant auprès du grand public et des médias. Les plantes dites « dépolluantes » sont présentées comme un moyen d’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Un air dont on se rend compte de l’importance puisque les citadins passent presque 90 % de leur temps confinés.

L’efficacité de ces plantes n’avait jamais vraiment été évaluée. L’Ademe a donc lancé un vaste programme pour évaluer les capacités épuratrices des plantes dans des conditions réalistes c'est-à-dire dans les logements, les bureaux ou les lieux clos ouverts au public. Après examen des résultats, les conclusions de l’Agence sont claires : « En laboratoire, en enceintes contrôlées, des plantes peuvent présenter une capacité à absorber certains polluants gazeux. Cette capacité peut être influencée par différents paramètres physiques et/ou biologiques. Dans les bâtiments, en conditions réelles d’exposition, l’efficacité d’épuration de l’air par les plantes seules est inférieure à l’effet du taux de renouvellement de l’air sur les concentrations de polluants. »

  • Ouvrir ses fenêtres oui !

En clair, pour diminuer la concentration de polluants intérieurs, il vaut mieux ventiler régulièrement ou mettre en place un système d’aération. Ouvrir ses fenêtres au moins dix minutes par jour ou après certaines activités (bricolage, cuisine, ménage, après avoir étendu le linge ou après une douche ou un bain) permet de limiter la pollution intérieure. La qualité de l’air peut en effet être dégradée par des sources différentes comme le tabagisme, les produits d’entretien et de bricolage (leurs composants sont très volatils), la combustion défectueuse des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude (elle peut libérer du monoxyde de carbone, qui peut être mortel), les animaux et acariens qui sont des facteurs d’allergie très répandus. Les effets sur la santé vont d’une simple gêne à des pathologies touchant principalement le système respiratoire : maux de tête, irritations des voies respiratoires, allergies... Certaines personnes y sont particulièrement sensibles.

Sciences et Avenir

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