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La pollution atmosphérique très mauvaise pour le coeur

Une étude menée par Tim Nawrot de l'université Hasselt à Diepenbeek (Belgique) et publiée par la revue scientifique The Lancet a montré que, si l'on tient compte de la fréquence réelle des risques dans la vie quotidienne, l'exposition à la pollution induite par la circulation routière est la première cause d'infarctus avec 7,4 % des infarctus. Viennent ensuite l'effort physique (6,2 %), l'alcool (5 %), le café (5 %) la pollution atmosphérique (4,8 %), les émotions négatives (3,9 %) et la colère (3,1 %). "Notre travail montre que de faibles risques présents tout le temps peuvent avoir une importance considérable en termes de santé publique", notent les auteurs, en ajoutant que "l'amélioration de la qualité de l'air est un objectif très pertinent pour réduire l'incidence de cette maladie dans la population générale".

Déjà, une récente étude nord-américaine avait conclu qu'une augmentation de l'exposition de 10 µg/m³ aux particules de 10 microns ou moins se traduit, au bout d'un an, par un accroissement de 43 % du taux de mortalité par infarctus.

En 2010, une équipe CNRS/Inserm de Montpellier dirigée par Sylvain Richard et travaillant en collaboration avec des chercheurs d'Avignon avait publié dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine les preuves d'un effet direct de la pollution urbaine sur la fonction cardiaque, mais chez le rat en bonne santé. Leurs travaux portaient sur une exposition prolongée au monoxyde de carbone (CO), dans des conditions mimant la pollution citadine. Ils montraient qu'il provoquait une augmentation de la taille du ventricule gauche, source potentielle d'insuffisance cardiaque, ainsi qu'une altération de la contraction des cardiomyocytes pouvant entraîner des troubles du rythme cardiaque.

The Lancet

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