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La pollution accélère le vieillissement du cerveau

On savait déjà que les polluants de l'air avaient des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire. Mais une étude publiée par l'Association Neurologique Américaine montre que les microparticules semblent contribuer à l’augmentation du risque d’apparition de divers troubles neurologiques et d'accélération du déclin cognitif et du vieillissement cérébral.

Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs ont utilisé les données de la grande étude randomisée américaine WHIMS (Women’s Health Initiative Memory Study) pour examiner les modifications cérébrales induites par la pollution microparticulaire. Leur étude a porté sur 1 403 femmes âgées de 65 à 80 ans, suivies de 1996 à 2006 et indemnes de démence au début de l'étude.

Les données environnementales sur la pollution de l’air dans les divers lieux de résidence occupés successivement par les participantes au cours du suivi ont été exploitées pour estimer l’exposition cumulative aux microparticules de l’air (PM2,5) entre 1999 et 2006.

L’analyse des données d’imagerie montre qu’il existe une association significative entre cette exposition aux microparticules PM2,5 et une réduction du volume de la substance blanche des lobes frontaux et temporaux, et du corps calleux, mais pas de la substance grise. Ces anomalies de la structure cérébrale sont indépendantes de la zone géographique, des caractéristiques démographiques et socio-économiques des femmes, de leur style de vie et de leur état clinique y compris cardiovasculaire.

Les auteurs font remarquer que leur étude vient renforcer l’hypothèse émergente d’un effet délétère de l’exposition à la pollution microparticulaire en terme de vieillissement cérébral. Reste maintenant à élucider les mécanismes de la neurotoxicité cérébrale des microparticules de l’air.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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