les pôles thermiques urbains ont un impact climatique à très longue distance
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Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie, de l'Université de Floride et du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) américain, et publiée le 27 janvier dans Nature Climate Change, montre que les pôles de chaleur urbains ont un impact sur le climat local environnant et, dans une moindre mesure, sur le climat planétaire global.
Selon ces travaux, la chaleur spécifique émise par les grandes mégapoles est transportée par les courants aériens et peut avoir un impact significatif sur la température de régions très éloignées. Les chercheurs ont ainsi été étonnés de constater que ces pôles thermiques urbains pouvaient entraîner, dans l'hémisphère Nord, une hausse distante de température allant jusqu'à 1°C.
Comme le souligne Guang Zhang, l'un des responsables de cette étude, "Nous avons été surpris de constater qu'une consommation d'énergie locale relativement faible pouvait avoir un impact important, si loin de la source de chaleur".
L'étude montre, de manière plus précise, que ce réchauffement atteint ainsi 1°C en Russie et en Asie septentrionale, jusque 0,8°C dans le nord-est des Etats-Unis et 0,5°C dans l'est de la Chine, ce qui est loin d'être négligeable.
Ces travaux ont également montré que l'effet des ces pôles de chaleur urbains sur les températures variait avec les saisons. Pendant l'hiver et le printemps, cette chaleur urbaine provoque un réchauffement de l'atmosphère mais, pendant l'été et l'automne, elle entraîne au contraire un refroidissement lié à la modification des courants atmosphériques.
Cette étude expliquerait les causes de variations des températures, inexpliquées jusqu'à présent, constatées au niveau continental. Les chercheurs recommandent donc d'intégrer ce phénomène d'impact thermique à distance des villes dans les futurs modèles climatiques.
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash
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- Publié dans : Climat
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