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Particules fines : les feux de forêt pourraient être plus toxiques que les gaz d'échappement…

On sait à présent que la pollution atmosphérique est le premier facteur de risque environnemental au monde, causant plus de 8,8 millions de décès prématurés par an, dont 800 000 en Europe. Cette pollution de l’air est souvent imputée à l’activité industrielle, ainsi qu’au trafic routier, qui rejette dans l’atmosphère des gaz polluants ainsi que des particules fines d’un diamètre de 2,5 micromètres ou moins. Appelées PM2,5, ces particules en suspension dans l’air représentent environ 3 % du diamètre d’un cheveu humain et peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires, pénétrer dans le sang et altérer les organes vitaux.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Scripps Institution of Oceanography de l'Université de San Diego, en Californie, met en lumière une source de pollution atmosphérique souvent oubliée : les incendies. Ces travaux montrent que les particules fines issues de la fumée des feux de forêt augmentent jusqu’à 10 % les admissions à l’hôpital pour des troubles respiratoires, contre 1 % pour les autres sources de particules fines.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé sur une période de 14 ans les données d'hospitalisation. Ils ont aussi relevé les risques des particules PM2,5, principal composant de la fumée des feux de forêt. Ils ont alors constaté qu’une augmentation de 10 microgrammes par mètre cube de PM2,5 attribuée à la fumée des feux de forêt a provoqué une augmentation de 1,3 à 10 % des admissions à l’hôpital pour troubles respiratoires. A titre de comparaison, la même augmentation, attribuée à d’autres sources à des sources de pollution, a été estimée à 1 %.

Pour l’autrice principale de l’étude Rosana Aguilera, les recherches actuelles qui suggèrent que toutes les particules d'une certaine taille sont également toxiques sont probablement inexactes. « Il existe un seuil quotidien pour la quantité de PM2,5 dans l'air qui est considéré comme acceptable par le comté et l'Agence de protection de l'environnement (EPA) », explique-t-elle. « Le problème avec cette norme est qu'elle ne tient pas compte des différentes sources d'émission de PM2,5 ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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