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On peut maintenant dater un échantillon d'ADN

Les tests d'ADN sont de solides preuves admises depuis déjà plusieurs années. Grâce à un peu de sang, de sperme, de salive, de peau, on peut identifier un individu avec une grande assurance. Les avocats de la défense, toutefois, réfutent souvent ces preuves sur la base que l'on ignore depuis quand l'échantillon est sur les lieux d'un crime. L'accusé peut très bien être passé là bien avant ou bien après le méfait. Ce problème sera bientôt contourné car des chercheurs en biologie moléculaire de l'Université de Virginie Occidentale ont trouvé un moyen de dater les échantillons biologiques. Leur nouvelle approche est décrite dans le Journal of Forensic Science International. Les chercheurs se basent en gros sur la vitesse de décomposition de deux types d'ARN de nos cellules, l'ARN messager et l'ARN ribosomal. Ils ont découvert que le premier a un taux de décomposition plus rapide que le second.

Sur un échantillon biologique, il suffit donc de mesurer la proportion d'ARN décomposé pour chacun des deux types et on obtient son âge en comparant les deux valeurs. Les essais préliminaires donnent à cette méthode une très grande précision, même après 150 jours. Un tout petit microlitre de sang est suffisant pour mener le test et, selon les auteurs, on pourrait même théoriquement connaître le moment où une empreinte digitale a été laissée sur une surface en analysant les particules de peau qu'elle contient. Il faudra toutefois d'autres études pour que cet outil soit accepté. On ne sait par exemple pas encore si la décomposition de l'ARN est influencée par les conditions environnementales comme l'humidité, la chaleur ou la lumière. Il va aussi falloir élucider les mécanismes de décomposition de l'ARN car on ne comprend pas encore parfaitement pourquoi les taux diffèrent d'une forme à l'autre.

Cybersciences

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