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Un nouvel antibiotique contre les maladies nosocomiales
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Dans le domaine de la pharmacie, c'est un événement. Un nouvel antibiotique, le linézolide, vient d'être autorisé en France. Cela faisait plus de trente ans qu'aucun nouvel antibiotique n'avait vu le jour. Cette molécule, mise au point par la firme Pharmacia, est, selon la firme, capable de lutter contre les infections attrapées à l'hôpital, de plus en plus résistantes à tous les autres antibiotiques. « C'est une opportunité inespérée pour parvenir à soigner des patients pour lesquels nous n'avions plus beaucoup de moyens », explique le professeur François Raffi, infectiologue à l'hôtel- Dieu de Nantes (Loire-Atlantique). Dans les hôpitaux, les médecins sont en effet de plus en plus confrontés à la résistance des bactéries. Staphylocoques dorés, pneumocoques, entérocoques commencent à faire front à tous les antibiotiques, y compris aux plus forts et aux plus récents d'entre eux, la vancomycine et la téicoplanine. Conséquences : pour éradiquer une infection de peau, une pneumonie ou une bactérie qui s'est nichée dans le sang, les médecins sont obligés de donner des doses massives d'antibiotiques pendant une longue durée. « Avec le linézolide, le taux de guérison est évalué entre 70 et 85 % », poursuit le professeur Raffi, « attention ce n'est pas du tout un médicament à large spectre pour soigner les angines des enfants ou les petites infections ». Autre avantage, ce médicament dans sa forme orale (en comprimés) a la même efficacité que l'antibiotique donné en intraveineuse. « Cela évitera de poser des perfusions pour injecter le médicament. Dans les hôpitaux, on sait très bien que les cathéters sont une voie d'entrée supplémentaire pour les bactéries. » Pour le moment, le médicament ne peut être prescrit qu'à l'hôpital après avis d'un médecin spécialisé dans les infections. Pharmacia, le laboratoire, tout comme les médecins, disent vouloir éviter qu'il soit prescrit à tort et à travers au risque de ne plus être efficace pour les patients qui en ont vraiment besoin. Son prix reste de toute façon un frein à une utilisation massive. Avec 124 euros par jour, le traitement, d'une durée de 28 jours, frôle 3 500 euros par personne (23 000 F), payé intégralement sur les budgets hospitaliers.
Le Parisien : http://jdj.leparisien.com/jdj/Tue/VIE/3029785.htm
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- Publié dans : Médecine
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