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Un nouveau traitement efficace contre les syndromes auto-inflammatoires graves
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Une équipe internationale vient d'annoncer les bons résultats, en essais cliniques sur l'homme, d'un inhibiteur spécifique de l'interleukine-18, une protéine impliquée dans la réponse inflammatoire aiguë lors de la maladie de Still, mais aussi d’autres syndromes auto-inflammatoires, souvent graves. La maladie de Still est une maladie orpheline grave qui provoque de fortes fièvres, des douleurs articulaires et musculaires, ainsi qu’une élévation des globules blancs dans le sang. Elle est provoquée par une dérégulation du système immunitaire inné à l’origine d’une réponse inflammatoire aiguë.
Dans sa forme adulte, la maladie de Still touche environ 1 personne sur 100 000 chaque année, sa forme infantile serait dix fois plus fréquente. Alors que la cause est encore inconnue, les patients atteints de la maladie se Still ont un niveau très élevé de petites protéines pro-inflammatoires dont l'interleukine 18 (IL-18), et ce taux fluctue en fonction de l'activité inflammatoire spécifique à cette maladie.
Alors que l'IL-18 est utile pour protéger le corps contre les agents pathogènes externes, une trop grande partie de cette protéine conduit à une suractivation néfaste du système immunitaire, entraînant les divers symptômes présents chez les malades souffrant d’un Still ou d’autres syndromes auto-inflammatoires.
Il y a quelques années, une société pharmaceutique a mis au point une forme injectable de l'inhibiteur de l'IL-18, dans le cadre du traitement contre la polyarthrite rhumatoïde et le psoriasis. Les tests se sont révélés non concluants dans ces maladies, où de nombreuses alternatives existent, et le médicament a été abandonné.
C’est cet inhibiteur de l’IL-18 (tadekinig alpha) qui a été testé dans une étude de phase 2 sur 23 malades de Still, pour la plupart atteints de formes particulièrement réfractaires aux traitements habituels. Les malades ont été répartis en deux groupes : l'un recevant 80 mg et l'autre 160 mg, en trois injections sous-cutanées par semaine pendant 12 semaines. Résultat : 50 % des malades dans les deux groupes ont une réponse au médicament après trois semaines de traitement, et leurs symptômes diminuent significativement au cours des 12 semaines de suivi.
Ces premiers résultats sont extrêmement encourageants et un essai de phase 3 est planifié pour mieux évaluer l’importance de la réponse au médicament dans un essai comparatif. Des malades atteints d'autres syndromes auto-inflammatoires, également associés à une production dérégulée d'IL-18 et de son inhibiteur, pour lesquels il n'existe pas de protocole de traitement efficace, pourraient également bénéficier de cette molécule.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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