RTFlash

Vivant

Neurosciences: une recherche insuffisante en France

La recherche française a pris du retard dans le vaste domaine des neurosciences ou sciences du cerveau, déplore l'Académie des sciences dans un rapport rendu public lundi."L'énorme retard de la France", appelle un véritable effort "pas seulement financier' et "une véritable mutation" à la mesure des enjeux, a relevé à cette occasion le professeur Henri Korn, qui a coordonné ce rapport de 329 pages (éditions tec-et-doc) assorti de recommandations. Les neurosciences mettent en oeuvre diverses compétences, associant les sciences du vivant, de l'ingénieur (physique, chimie, mathématiques, informatique) et les sciences humaines (linguistique, neuropsychologie expérimentale...). Les neurosciences nécessitent une "politique à long terme" en particulier en investissements chers (appareils d'imagerie...) et de revoir la formation actuelle inadaptée, selon l'académie. Source de progrès (stimulation cérébrale dans certains cas de maladie de Parkinson), elles offrent des espoirs à venir: prothèses de membres contrôlées par le cerveau (neurorobotique), des thérapies cellulaires ou géniques. Abordant de multiples domaines (neurogénétique, neuroinformatique...), les neurosciences concernent nombre d'handicaps ou maladies (démences, sclérose en plaques, autisme, maladies psychiatriques...). "Les troubles de l'humeur (dont la maladie maniaco-dépressive) sont la première cause de handicap et de coût économique et la seconde cause de souffrance liée aux maladies, dépassant ainsi les maladies cardio-vasculaires, la démence, le cancer broncho-pulmonaire et le diabète", souligne le rapport. D'autres pathologies ont besoin des progrès de la science comme les démences (dont 70% environ d'Alzheimer) avec 560.OOO cas et 140.000 nouveaux cas par an en France, et la perspective de voir doubler ce chiffre en 2020 en raison de l'allongement de la durée de vie. Les accidents vasculaires cérébraux (110.000 nouveaux par an en France) et la schizophrénie (1% de la population) sont également concernés. "La maladie épileptique, qui touche près d'un demi-million de personnes en France, reste une affection handicapante et souvent intraitable pour au moins 30 % des cas et ce malgré l'importance des récentes découvertes", ajoute le rapport.

Académie des sciences :

http://www.academie-sciences.fr/publications/rapports/rapports_html/RST16.htm

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top