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Les nanotechnologies vont-elles remplacer la seringue ?
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C'est le médecin allemand Johann Daniel Major qui réalisa, il y a plus de trois siècles, dès la fin du XVIIe siècle, les premières injections intraveineuses par seringue. Depuis cette date, en dépit de nombreuses améliorations techniques, ce principe d'administration de substances thérapeutiques continue à être au cœur de la médecine.
Il se pourrait cependant que, dans quelques années, cette seringue multiséculaire soit remplacée par une nouvelle technique prometteuse. Une équipe de chercheurs du MIT et de l’hôpital Brigham and Women’s a en effet développé un nouveau type de nano-particules qui s’ingèrent par la bouche, suivent le système digestif et pénètrent dans le sang via les intestins.
Au cours de leurs travaux, les chercheurs ont réussi à injecter de l’insuline à une souris par voie orale. Pour surmonter la barrière que représentent les cellules épithéliales de la paroi intestinale, ces chercheurs se sont inspirés de la méthode utilisée par les bébés pour absorber les anticorps présents dans le lait maternel et renforcer ainsi leurs défenses immunitaires.
Comme une clé entre dans une serrure, ces anticorps se fixent sur un récepteur particulier (FcRN) présent à la surface des cellules de la paroi intestinale, ce qui déclenche l'ouverture de cette paroi. Les chercheurs ont donc recouvert leurs nanoparticules avec des protéines Fc, c’est-à-dire la partie des anticorps qui se lie avec le récepteur FcRN présent aussi dans l’intestin des adultes.
Les essais réalisés par ces scientifiques ont confirmé que les nanoparticules véhiculant cette protéine Fc et contenant de l’insuline, parvenait à pénétrer dans le réseau sanguin avec une efficacité 11 fois supérieure à celles des nanoparticules non revêtues de Fc. Cette avancée majeure ouvre la voie vers le contrôle très fin d'autre barrières biologiques et immunologiques, comme la barrière placentaire ou encore la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau. À terme, il devrait donc être possible d'acheminer plus efficacement et de manière parfaitement ciblée une multitude d'agents thérapeutiques pour traiter de nombreuses pathologies allant de l'arthrite au cholestérol, en passant par certaines tumeurs cancéreuses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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