Vivant
Le Mimivirus représente-t-il une nouvelle branche du vivant ?
- Tweeter
-
-
0 avis :
Ses découvreurs n'en démordent pas : le Mimivirus, un virus géant aux caractéristiques inhabituelles, est bien issu d'une nouvelle branche du vivant, s'ajoutant à celles des bactéries, des eucaryotes, et des archaebactéries. L'équipe de Jean-Michel Claverie, chercheur au CNRS à Marseille, a mis en évidence que le Mimivirus a conservé une grande homogénéité au cours de son évolution et qu'il ne serait pas composé de gènes volés ça et là, au hasard des rencontres.
Le séquençage de l'ADN de ce virus, publié il y a un an, a montré à quel point il est atypique. Il possède notamment plusieurs gènes permettant de synthétiser des protéines, du jamais vu chez un virus qui utilise normalement la machinerie de son hôte pour faire ce travail. Claverie et ses collègues proposent donc un nouvel embranchement pour cet énigmatique virus. Ils émettent l'hypothèse d'une origine très ancienne des virus à ADN, qui auraient évolué en perdant des gènes à partir d'un organisme cellulaire ancestral. Cette modification radicale de l'arbre du vivant ne fait pas l'unanimité. Après tout, le Mimivirus pourrait s'être enrichi plus récemment en empruntant des gènes à d'autres organismes. Cependant, l'équipe de Claverie a découvert une importante homogénéité chez les gènes du Mimivirus : la même séquence de nucléotides, présente dans la partie qui régule leur expression, se retrouve chez la moitié de ses gènes. Les chercheurs, qui ont publié ces résultats dans les PNAS, en concluent que l'ADN du Mimivirus ne s'est pas constitué de façon aléatoire.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Hypertension : les exercices d'aérobie plus efficaces le soir
Une étude de l'Université de São Paulo recommande que les personnes âgées atteintes d'hypertension fassent des exercices d'aérobie le soir plutôt que le matin pour réduire leur tension artérielle. ...
Cancer du sein : une radiothérapie de trois semaines au lieu de cinq donne des résultats aussi efficaces
Une étude va changer la donne pour des dizaines de milliers de femmes atteintes d'un cancer du sein. Elle a été présentée au congrès de cancérologie de l'ESMO (Société européenne d'oncologie ...
Une étude confirme le rôle de la pollution dans le cancer du poumon
Une vaste étude française confirme le risque de développer un cancer broncho-pulmonaire imputé à la pollution atmosphérique, en l’occurrence les particules fines. Les patients résidant dans des ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 113
- Publié dans : Médecine
- Partager :