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Mieux armé contre les infections
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La médecine moderne dispose actuellement d'antibiotiques qui permettent de guérir presque toutes les infections. Mais la résistance des bactéries rend ces maladies infectieuses de plus en plus difficiles, voire impossibles, à soigner. L'homme est-il en passe de perdre la guerre contre les microbes ? Peut-être pas. Car la manière dont les microbes s'introduisent dans nos cellules et provoquent des maladies est désormais connue. C'est ce qu'annonce le professeur au département de pathologie et de biologie cellulaire de l'Université de Montréal, Michel Desjardins, dans un article publié le 12 juillet dans la revue Cell. Le scientifique a étudié le phénomène de phagocytose, mécanisme cellulaire dont sont dotés les mammifères pour lutter contre les agressions microbiennes. Il a constaté que la manière dont les macrophages (cellules du système immunitaire qui détruisent les agents pathogènes) combattaient les bactéries n'était pas celle qu'on croyait. Un microbe qui entre dans une cellule est emprisonné dans un compartiment isolé, appelé phagosome. En étudiant les protéines qui composent le phagosome, Michel Desjardins a découvert qu'elles provenaient du réticulum endoplasmique, une membrane à l'intérieur de la cellule. Ce qui indique que les cellules du système immunitaire utilisent le réticulum endoplasmique lors de leur guerre aux microbes. Celui-ci analyse la bactérie afin de savoir quel type d'anticorps envoyer pour la combattre. Puis le micro-organisme est dirigé vers le lysosome, une autre membrane cellulaire qui renferme de nombreuses enzymes, qui le détruit alors. Cependant certains pathogènes profitent de leur passage dans le réticulum endoplasmique pour inhiber les défenses des macrophages. Ils arrêtent ainsi le processus de destruction. Michel Desjardins espère mettre au point des médicaments capables d'éliminer l'étape impliquant le réticulum endoplasmique. Une autre possibilité serait de favoriser la capture des microbes par les neutrophiles, d'autres cellules du système immunitaire plus efficaces, qui tuent les microbes plus rapidement parce qu'elles les dirigent directement vers le lysosome, sans passer par le réticulum endoplasmique.
Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2860.asp
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- Publié dans : Médecine
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