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Médecine : le hasard et la négligence en recherche
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Les progrès en médecine ont bien souvent été le fait du hasard : comme pour les travaux de Louis Pasteur, ce sont parfois des négligences dans un laboratoire ou la curiosité de chercheurs insatiables qui sont à l'origine de nombreux médicaments. Le cas le plus frappant est celui d'Alexander Fleming. Il avait oublié de ranger les staphylocoques qu'il cultivait. A son retour de vacances, il constate que la moisissure que faisait pousser son voisin de paillasse avait contaminé sa propre culture et stoppé sa prolifération. Cette observation ne sera pas immédiatement exploitée par Fleming qui passe à côté de sa découverte. Il faudra attendre plus de douze ans pour qu'en 1940, Ernst Boris Chain, un jeune chimiste qui a fui l'Allemagne nazie, réalise l'importance de cette découverte et produise les premiers grammes de pénicilline, le premier antibiotique. Plus près de nous, c'est parce qu'ils étaient partis faire du surf pendant un long week-end que de jeunes chercheurs australiens ont mis en évidence le rôle d'une bactérie dans la survenue des ulcères. Cette bactérie, helicobacter pylori, demandait plus de temps que toutes les autres à apparaître dans une culture de laboratoire et si les chercheurs ne l'avaient pas oublié sur un coin de table, elle serait peut-être encore à découvrir. Quant à la découverte de la cyclosporine, le médicament anti-rejet qui a donné son essor aux greffes d'organes, elle est due à la curiosité d'un chercheur, botaniste à ses heures, qui en se promenant au-delà du cercle polaire, est tombé en arrêt devant une plante qu'il ne connaissait pas. C'est, toujours par curiosité, en passant au crible les propriétés de ce lichen qu'il a finalement découvert son rôle. Les guerres aussi ont apporté leur lot de découvertes : en 1942, l'explosion, près du port de Bari, d'un bâteau américain chargé du redoutable gaz moutarde - celui qui avait déjà décimé les poilus de 1914 - a donné naissance aux premières chimiothérapies. Le médecin américain qui tente de soigner les marins malades constate une chute importante de leurs globules blancs et à l'autopsie, une disparition de leur lieu de stockage, les ganglions lymphatiques. Il fait alors le rapprochement avec une maladie, toujours mortelle, liée à une multiplication infinie de globules blancs et décide d'injecter le gaz à des souris puis à des hommes, transformant le gaz mortel en une arme de vie toujours en usage.
AFP : http://www.actualinfo.com/
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